Particularités de la mesure ambulatoire de la pression artérielle chez les patients ayant un syndrome d’apnées du sommeil - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est considéré comme un facteur de risque de développement et d’aggravation de l’hypertension artérielle et d’autres maladies cardiovasculaires. L’objectif de notre étude est de mieux préciser les particularités des données de la mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) chez les patients présentant un SAS par rapport au reste de la population hypertendue sans SAS.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective incluant tous les patients chez qui on a suspecté avoir un SAS, entre juin 2014 et mai 2016. Le diagnostic de SAS était retenu après polysomnographie. Nous avons partagé nos patients en 2 groupes : G1 : patients ayant un SAS et G2 : patients sans SAS. Chaque patient a bénéficié d’une MAPA. La comparaison entre les 2 groupes a été réalisée par les tests de χ2 et Anova à un facteur.
Résultats |
Soixante-quatre patients ont été inclus pendant la période d’étude, avec un sex-ratio de 0,64. La prévalence du SAS était de 82 %. Il n’y avait pas de différence significative en ce qui concerne l’âge et le sexe. La pression artérielle moyenne en consultation était de 130/80mmHg (G1) et 123/74mmHg (G2) (p =0,016 ; 0,048). L’indice apnée-hypopnée et la saturation minimale en oxygène étaient de 1,5±1,9 et de 89±5 vs. 34,6±22 événements/heure et de 72±18 % pour les témoins et les patients ayant un SAS respectivement (p<0,001). Par rapport aux témoins, une HTA masquée était plus fréquente chez les patients ayant un SAS (55,8 % G1 vs. 18,2 % G2), p=0,02. À la MAPA, il n’y avait pas de différence en ce qui concerne la PA systolique (p=0,5), alors que la PA diastolique était plus élevée dans G1 (p=0,03). Les non-dippers et les risers étaient significativement plus fréquents dans G1 (p=0,02).
Discussion |
Les résultats de notre série sont comparables avec ceux de la littérature, où on trouve une prévalence de l’HTA masquée chez la population ayant une SAS entre 39 % et 61,7 %.
Conclusion |
Cette étude a montré une prévalence élevée de l’HTA masquée chez les patients ayant un SAS, ce qui augmente considérablement les risques de maladies cardiovasculaires. Nous pensons qu’une polysomnographie devrait être proposée systématiquement chez les patients ayant une HTA résistante, et vice versa une MAPA chez la population ayant SAS.
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Vol 13 - N° 5
P. 303 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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