Intérêt des anti-inflammatoires non stéroïdiens dans le syndrome de Bartter - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Objectif : décrire l’effet du traitement anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) sur la déplétion sodée et sur les besoins en supplémentation sodique et potassique.
Patients et méthodes |
Il s’est agi d’une étude rétrospective de 19 malades suivis pour syndrome de Bartter (SB) entre janvier 1994 et février 2016 et traités par AINS : indométacine (n=16), ibuprofène (n=3). Critères de jugement : variation des suppléments potassique et sodique ; survenue des complications [1 ].
Résultats |
Il y avait 10 garçons (52,6 %) et neuf filles (47,4 %), avec un âge médian de quatre mois au diagnostic et sept mois au début du traitement. Le diagnostic était fait en période postnatale dans 16 cas (84,2 %). Les arguments ayant conduit au diagnostic étaient : hydramnios (n=19), troubles électrolytiques (n=19), alcalose métabolique (n=16), hypokaliémie (n=11), prématurité (n=9), consanguinité (n=7), déshydratation (n=5), antécédent de SB dans la fratrie (n=4) et retard statut pondéral (n=3). L’anomalie génétique concernait le gène CLCNKB (52,6 %), le SLC12A1 (26,3 %) et le KCNJ1 (10,5 %). Les taux de rénine et d’aldostérone étaient élevés chez tous. Sous traitement, il a été noté, une diminution (p≤0,02) des taux de rénine et aldostérone, une diminution (p≤0,03) des suppléments sodique et potassique. Un meilleur contrôle de la kaliémie était observé avec une médiane passant de 2,9 à 3,3mmol/L sans être statistiquement significatif. L’alcalose métabolique, notée chez tous les malades, restait inchangée sous AINS. Onze malades avaient une hypercalciurie, dont neuf cas d’hyperparathyroïdie. Sous traitement, on a observé une diminution (p=0,02) de la calciurie et une amélioration non significative (p=0,4) de la PTH. Les complications observées étaient la néphrocalcinose (n=5) et les complications iatrogènes gastro-intestinales (n=4) dues à l’indométacine.
Discussion |
La baisse de rénine et d’aldostérone et le bon équilibre hydroélectrolytique observés dans ce travail témoignent du bénéfice des AINS dans le contrôle de la balance sodée et du SRAA comme le soulignent Korff et al. [2 ].
Conclusion |
Notre étude démontre l’intérêt des AINS dans l’équilibre hydroélectrolytique et phosphocalcique des patients atteints de SB. Elle met surtout en évidence la nécessité du dosage plasmatique de rénine dans l’évaluation et l’adaptation thérapeutique.
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Vol 13 - N° 5
P. 306 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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