Leuco-encéphalopathie multifocale progressive et anergie lymphocytaire réfractaire au traitement après thérapie d’inhibition du deuxième signal d’activation lymphocytaire (bêlatacept) - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
La leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP) est une affection démyélinisante du système nerveux central, secondaire à la réplication intracérébrale du Polyomavirus virus humain JC-virus (JCV) et caractérisée par son extrême gravité chez les patients immunodéprimés. La seule approche thérapeutique actuellement démontrée de la LEMP est la restauration de la réponse cellulaire T spécifique du JCV.
Observation |
Nous décrivons ici un cas de LEMP d’évolution fatale chez un patient transplanté rénal sous bêlatacept. Nous avons mis en évidence chez ce patient une altération profonde de la fonctionnalité des lymphocytes T spécifiques du JCV (sécrétions cytokiniques, prolifération et cytotoxicité) tout au long de l’évolution de la LEMP, associée à une sur-expression du récepteur inhibiteur PD-1. L’ajout in vitro d’un anticorps bloquant PD-1 n’a pas permis de lever cette inhibition lymphocytaire, suggérant un état d’anergie lymphocytaire.
Discussion |
Cet état anergique des lymphocytes T spécifiques du JCV pourrait avoir été induit par l’administration de bêlatacept (CTLA4-Ig, inhibiteur sélectif du deuxième signal d’activation lymphocytaire induisant un état d’anergie lymphocytaire [1 ]).
Conclusion |
Ainsi, les biothérapies induisant une anergie lymphocytaire pourraient favoriser l’émergence de LEMP résistantes à la restauration de l’immunité cellulaire spécifique du JCV et donc à la seule approche thérapeutique actuellement efficace.
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Vol 13 - N° 5
P. 308-309 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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