Syndrome myélodysplasique chez le patient en hémodialyse : étude rétrospective multicentrique de dix patients - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont des hémopathies malignes rares du sujet âgé. Leur évolution est mal caractérisée chez les patients dialysés. Le but de cette étude est de décrire la prise en charge et l’évolution du SMD chez le patient en hémodialyse.
Patients et méthodes |
Cohorte rétrospective multicentrique, incluant 10 patients hémodialysés dans 5 centres de dialyse en France, ayant un SMD. Les données cliniques et biologiques incluant le myélogramme, les posologies d’EPO et les transfusions, ont été récoltées au diagnostic, puis durant les 3 premières années post-dialyse.
Résultats |
Dix patients ont été inclus (H=8, F=2) avec un âge moyen de 73,5±14 ans et un âge au diagnostic de 69,6±16 ans, 6 avaient différents types d’anémie réfractaire, 2 des cytopénies réfractaires et 2 des dysmyélopoïèses avec monocytose. Le caryotype était favorable dans 7 cas. Au diagnostic, les taux d’hémoglobine, de neutrophiles et de plaquettes étaient respectivement de 9,1±1,3g/dL, 2,9±1,7G/L et 133,500±82,813G/L. Les posologies d’EPO étaient de 180 [0–261,2]UI/kg/semaine. Après un suivi moyen de 32,8 mois, les doses d’EPO ont été majorées par rapport à celles mises à l’instauration de la dialyse (325 [193–403] vs 234 [100–400]UI/kg/semaine), afin de maintenir une hémoglobinémie à 10,3±1,6g/dL, p=0,39. L’index de résistance à l’EPO a augmenté de manière similaire (32,0 [16–45] vs 25,3 [10,2–43]), p=0,44. Trois patients étaient dépendants des transfusions (1 à 8 culots par mois). La survie est de 90 %, 1 patient a présenté une acutisation et 2 ont été traités par des facteurs de croissance.
Discussion |
Les posologies d’EPO sont élevées par rapport à celles utilisées en dialyse mais inférieures à celles recommandées dans le SMD. Elles semblent plus importantes en fin de suivi, mais ces résultats doivent être confirmés. Il serait aussi intéressant de comparer ces posologies avec celles utilisées chez les autres patients dialysés.
Conclusion |
C’est la première cohorte descriptive de SMD chez le patient dialysé. La survie des patients est bonne, mais un tiers sont dépendants des transfusions. Les posologies d’EPO semblent être plus importantes au dernier suivi, une étude à plus grande échelle est nécessaire. Une optimisation de la prise en charge en collaboration avec un hématologue pourrait être bénéfique.
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Vol 13 - N° 5
P. 316-317 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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