Profil épidémiologique de l’hémodialyse en urgence - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’hémodialyse est une méthode de suppléance rénale permettant d’épurer le sang des toxiques normalement éliminés par les reins. L’insuffisance rénale aiguë (IRA) nécessite souvent le recours aux techniques d’épuration extrarénale (EER). Notre objectif était d’étudier le profil épidémiologique des malades ayant eu une hémodialyse en urgence.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale réalisée sur une période de 5 mois [octobre 2016–février 2017] ayant inclus tous les malades ayant eu une séance d’hémodialyse en urgence.
Résultats |
Nous avons colligé 188 hommes et 114 femmes (sex-ratio 1,65) âgés en moyenne de 58±4 ans [15–90 ans]. Environ 53 % des malades étaient diabétiques et/ou hypertendus, 23 % avaient une insuffisance coronaire. L’insuffisance rénale chronique (IRC) était notée dans 75 % des cas. Les services d’origine étaient les urgences dans 46 % des cas ; la chirurgie cardiovasculaire, l’urologie, la chirurgie générale dans respectivement 10 % des cas. Les services de réanimation, de médecine et de gynécologie dans respectivement 11 %, 9 % et 6 % des cas. Les indications de la dialyse en urgence étaient l’œdème aigu du poumon, l’hyperkaliémie menaçante et l’acidose métabolique dans respectivement 30 %, 23 % et 10 % des cas. Une urémie mal tolérée et une anurie supérieure à 12heures étaient l’indication dans respectivement 8 % des cas et seulement une intoxication médicamenteuse dans 3 % des cas et une hypercalcémie maligne dans 2 % des cas. Les malades étaient intubés et ventilés dans 7 % des cas. La durée moyenne de la séance était de 3heures [1–4heures]. La voie d’abord était un désilet fémoral dans 77 % des cas, une fistule artério-veineuse dans 19 % des cas et un cathéter jugulaire interne dans 4 % des cas. Les complications per-dialytiques étaient une hypotension artérielle dans 13 cas (4 %), une hypoglycémie dans 4 cas (1,5 %), des douleurs thoraciques dans 3 cas (1 %). Un décès était noté dans seulement 1 % des cas.
Discussion |
La morbi-mortalité chez les dialysés en urgence reste élevée. L’âge avancé, la sévérité du tableau clinique et le retard diagnostique influencent le pronostic de ces malades.
Conclusion |
Un diagnostic précoce et efficace des insuffisances rénales aiguës ainsi que des IRC méconnues conditionne le devenir de ces patients.
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Vol 13 - N° 5
P. 332 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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