Utilisation au quotidien de l’oxyhydroxide sucroferrique dans une unité de dialyse : expérience sur 42 patients - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’oxyhydroxide sucroferrique (OHS) est un nouveau chélateur à base de fer disponible en France depuis le mois de juin 2016. Nous rapportons notre expérience sur une série de 42 patients pris en charge depuis cette période.
Patients et méthodes |
Au total, 42 patients dialysés dont 4 patients en dialyse péritonéale (âge 67 ans). Le traitement a été introduit progressivement (1 comprimé [cp] de 500mg semaine 1, 2 cps semaine 2 et 3 cps semaine 3 si la phosphatémie (PPO4) était supérieure à 1,75mmol/L). Pour 10 patients, il s’agissait de la substitution d’un chélateur en raison d’une intolérance, pour 29 patients de l’ajout d’OHS pour obtenir un phosphatémie inférieure à 1,75mmol/L. Treize patients, naïfs de tout chélateur ont débuté l’OHS.
Résultats |
Pour l’ensemble des patients, PPO4 a diminué de −0,36mmol à un mois, de −0,4mmol à M3 et −0,44mmol à M6, la dose médiane d’OHS étant de 2,07 cps par jour. Pour les patients naïfs de tout chélateur, PPO4 a diminué de −0,44 à M1, 0,54 à M3 et −0,64mmol à M6 avec une dose médiane de 2,3 cps/j. Pour les patients recevant une association, après OHS, PPO4 a diminué de −0,32 à M1, −0,38 à M3 et −0,46mmol à M6 avec une dose médiane de 2,14 cps/j. Onze épisodes de diarrhées ont été observés. Huit patients ont arrêté le traitement dont 5 en raison de la persistance de la diarrhée, 3 pour inconfort digestif et 1 pour constipation. Il n’y a pas eu de modification significative du bilan martial.
Discussion |
Dans notre série, on retrouve les résultats de l’étude PA-CL-05A ayant conduit à la mise sur le marché. La baisse de PPO4 est d’environ −0,4mmol pour 1g d’OHS. Les effets 2nd sont dominés par la diarrhée qui est précoce (dans le premier mois) et si elle persiste conduit à l’arrêt du produit. Le pourcentage d’arrêt est de 19 % donc comparable à l’étude PA-CL-05A (16 %).
Conclusion |
Ces données confirment que l’OHS est un chélateur puissant permettant de réduire la phosphatémie avec un nombre réduit de cps. La diarrhée est un effet secondaire significatif apparaissant dès le début du traitement mais assez souvent transitoire. L’OHS est donc un nouveau chélateur du phosphore à privilégier en cas d’intolérance ou de contre-indication aux autres molécules. Il reste à vérifier que son utilisation avec un nombre réduit d’unité thérapeutique puisse favoriser l’observance thérapeutique.
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Vol 13 - N° 5
P. 334 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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