Pronostic à long terme de la néphropathie lupique dans la population afro-caribéenne de Martinique ayant un accès gratuit aux soins médicaux - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Chez les patients d’origine africaine, la néphropathie lupique (NL) est de moins bon pronostic que dans la population caucasienne. Cependant, les données sur le devenir à long terme de ces patients sont rares dans les pays ou l’accès aux soins est gratuit. C’est ici ce que nous décrivons.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective. Entre 2002 et 2015, en Martinique, tous les patients qui avaient une NL prouvée par biopsie et suivis au moins 24 mois, étaient inclus.
Résultats |
Quatre-vingt-neuf patients ont été inclus. Le suivi médian était de 106 mois (2,5 à 317 mois). Aucun patient n’était perdu de vue. L’âge médian au diagnostic de NL était 30 ans. La protéinurie médiane au diagnostic était de 2,31g/24h (0,6 à 27), la créatininémie médiane à 88μmol/L (26 à 500). En cumulatif, les NL prolifératives était retrouvées chez 68/89 patients (76,4 %) au diagnostic. Les 21 patients restants présentaient une classe V, I ou II chez respectivement 17, 3 et 1 patients. Concernant les NL prolifératives, le traitement d’induction était le cyclophosphamide (CYC), mycophénolate mofétil (MMF) ou l’azathioprine (AZA) chez respectivement 66,1 %, 24,9 % et 4,4 % des patients. En entretien, le MMF, le CYC et l’AZA étaient utilisés chez respectivement 75 %, 5,9 % et 5,9 % des patients. Tous recevaient un traitement par corticoïde oral et 91 % par hydroxychloroquine. À 1 an, sur 89 patients, 14,6 % entraient en rémission partielle (RP) et 43,8 % en rémission complète (RC). Au cours du suivi, 13 classes V sur 17 (76,5 %) se transformaient en NL proliférative. Après un suivi moyen de 118,4 mois, 43,8 % des patients (39/89) étaient toujours en RC, 7,9 % (n=7) en RP, 39,3 % (n=35) étaient insuffisant rénaux chronique dont 15,7 % (n=14) d’hémodialysés chronique et 9 % (n=8) étaient décédés. À 10 ans, sur 89 patients la mortalité était de 8,7 %.
Discussion |
Chez les caucasiens la survie à 10 ans est également de 90 %. Le biais socioéconomique, limitant l’accès aux soins, pourrait expliquer le pronostic défavorable classiquement décrit de la population afro-caribéenne.
Conclusion |
Le pronostic vital dans la population afro-caribéenne est comparable aux populations caucasiennes, probablement liés à l’accès gratuit aux soins.
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Vol 13 - N° 5
P. 348-349 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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