Registre des glomérulopathies au Maroc et transition épidémiologique - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Les glomérulopathies sont une des causes principales d’insuffisance rénale chronique terminale en Afrique. Il existe peu de données concernant leur épidémiologie et pronostic à long terme. L’objectif de notre étude est de déterminer les indications de la biopsie rénale (PBR), décrire l’épidémiologie des glomérulopathies et la transition temporelle.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective incluant toutes les PBR natives lues au service d’anatomie pathologie du CHU Ibn-Rochd de Casablanca du premier janvier 2005 au 31 décembre 2014. Les biopsies du greffon et les non-représentatives ont été exclues. Les biopsies ont été divisées en 2 groupes : G1 de 2005–2009 et G2 de 2010–2014. La saisie et l’analyse sont faites par SPSS v20, l’analyse univariée par test de χ2 et le p est significatif si<0,05.
Résultats |
Au total, 1543 biopsies ont été analysées, l’âge médian des patients était 33 ans [1–89 ans] avec un mode à 21 ans, une prédominance féminine à 52 %. Les principales indications étaient le syndrome néphrotique (SN), le syndrome glomérulaire et la protéinurie isolée dans 52,3 %, 13,4 % et 11,9 % des cas respectivement. Les pathologies principales étaient la néphropathie lupique (NL), la lésion glomérulaire minime (LGM), la glomérulonéphrite extramembraneuse (GEM) et la hyalinose segmentaire et focale (HSF) dans 21,5 %, 15,2 %, 9,3 % et 9,1 % des cas respectivement, la néphropathie à IgA (NIgA) et l’amylose AA dans 6,4 % des cas chacune. L’étude univariée a noté une différence significative du sex-ratio avec prédominance masculine à 51,5 % pour G1 et féminine à 54,2 % pour G2, du mode de révélation avec baisse du syndrome de GNA et augmentation des protéinuries isolées biopsiées et des étiologies avec augmentation significative de la NL (33,6 %G2 vs. 19,4 %G1), de la NIgA, l’amylose AA, l’HSF et la microangiopathie thrombotique versus une baisse significative de la GEM, la LGM et la GNA.
Discussion |
Vu le nombre restreint de PBR en Afrique, il existe peu de données sur l’épidémiologie des néphropathies. Le SN reste la principale indication retrouvé aussi dans notre série. Les néphropathies secondaires principales en Afrique sont : LGM, HSF et les néphropathies secondaires : HVB et NL, dans notre série la NL est la première cause puis la LGM.
Conclusion |
Première étude marocaine étalée sur 10 ans, elle a permis de déterminer le mode de révélation principal soit le SN et les étiologies principales soit la NL, LGM et la GEM.
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Vol 13 - N° 5
P. 349 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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