Bénéfices d’un traitement précoce par rituximab ou par cyclophosphamide comparés à une attitude attentiste dans la prise en charge de la glomérulonéphrite extramembraneuse idiopathique - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
La glomérulonéphrite extramembraneuse (GEM) est la première cause du syndrome néphrotique de l’adulte. Dans 30 % des cas, elle évolue vers l’IRCT. L’attitude attentiste est recommandée dans la prise en charge ou une alternance de cycles mensuels de cyclophosphamide (ou anticalcineurine) et des corticoïdes pendant six mois. Le but de notre travail est de comparer les bénéfices d’une attitude attentiste à un traitement par rituximab ou cyclophosphamide pour la GEM.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective de janvier 2010 à décembre 2016. La ponction-biopsie rénale a été faite et lue en microscopie optique et en immunofluorescence. Nous avons défini la GEM par la présence d’un dépôt des complexes immuns d’immunoglobulines associés (IgG4, c3 et c4). La rémission complète a été définie par une fonction rénale normale et une protéinurie inférieure à 0,5g/j et la rémission partielle par une protéinurie entre 1 et 3g/j ou une diminution de son débit de 50 % avec stabilisation de la fonction rénale.
Résultats |
Les dossiers de 90 patients ont été colligés : 30 hommes et 60 femmes avec un âge moyen de 35 ans. Le syndrome néphrotique était le principal mode de révélation (87 %). Le stade II de Bariety est noté dans 63 % des cas, associé à une fibrose interstitielle dépassant 50 % dans 15 cas. Le groupe de l’attitude attentiste ne recevait que les bloqueurs du système rénine-angiotensine (45 patients), 30 patients ont reçu cyclophosphamide et 15 autres patients ont reçu du rituximab selon le protocole de Pontcelli. La rémission est complète chez tous les patients du bras cyclophosphamide et rituximab (et partielle chez 15 patients qui n’ont été soumis qu’à l’attitude attentiste. La durée moyenne de suivi est de 24,7 mois. Quatorze malades (16 %) ont évolué vers l’IRCT nécessitant la dialyse.
Discussion |
La GEM est une maladie auto-immune rare. Elle est plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Le traitement immunosuppresseur doit être introduit précocement pour éviter la dégradation de la fonction rénale.
Conclusion |
La rémission au cours de la GEM dépend de la précocité de la prise en charge et des facteurs du pronostic rénal qu’il faut évaluer et interpréter de façon appropriée.
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Vol 13 - N° 5
P. 356 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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