Indications de la dialyse aiguë au Maroc - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est un problème de santé mondial. Son incidence est en nette augmentation. Aux USI, elle affecterait plus de 60 % des patients avec une mortalité dépassant 60 %. Quand démarrer la dialyse aiguë ? Cette question est toujours sujette de débat. Il existe une tension entre le bénéfice qu’apporte une dialyse précoce et le risque d’un traitement abusif. Le but de ce travail est d’identifier les indications de la dialyse aiguë du point de vue du néphrologue marocain.
Matériels et méthodes |
Étude prospective, multicentrique, collaborative, concernant tous les cas incidents d’IRA définie selon les KDIGO 2012 et vus par les néphrologues du 1er septembre 2012 au 28 février 2013 avec un suivi de 3 mois. L’analyse univariée s’est basée sur le test de χ2 et l’analyse multivariée sur la régression binomiale. Un p<0,05 était retenu significatif.
Résultats |
Cinq cent quarante et un patients ont été colligés, 73,4 % dans les hôpitaux universitaires. L’IRA était communautaire dans 82 % des cas, les principaux services d’admission étaient la réanimation (25 %), la néphrologie (19,8 %) et les urgences (16,6 %). Le sex-ratio était 1,14 et l’âge médian 54 ans [3 mois–94 ans]. Les 3 premières causes d’IRA étaient la déshydratation, le sepsis puis l’obstruction. Au total, 40,3 % ont nécessité une dialyse en moyenne de 4 séances±7,42 sur une durée moyenne de 6,32 jours±12,52. Les facteurs de risque indépendants de recourir à la dialyse étaient l’anurie, la défaillance respiratoire, l’HTA, l’hyperkaliémie≥6,5meq/L et l’hyperazotémie≥3,5g/L. Le pourcentage des dialysés qui sont décédés étaient de 33,3 versus 20,6 des non-dialysés.
Discussion |
Jusqu’à ce jour, il n’existe aucun consensus portant sur le délai d’initiation de l’EER, le besoin d’études randomisées est de mise. D’après l’ERBP et le KDIGO, l’EER doit être démarré en cas de troubles hydroélectrolytiques ou acidobasiques engageant le pronostic vital et ne pouvant être traité par un traitement conservateur, tout en prenant en considération le contexte clinicobiologique et non pas la valeur de l’azotémie et de la créatininémie uniquement. Dans notre étude, les néphrologues marocains indiquent la dialyse en IRA en cas d’anurie, hyperkaliémie, hyperazotémie, HTA et OAP.
Conclusion |
Première étude d’ampleur nationale sur l’IRA, elle a permis d’identifier les indications de début de la dialyse aiguë : l’anurie, l’hyperkaliémie, l’hyperazotémie, l’HTA et l’OAP.
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Vol 13 - N° 5
P. 365-366 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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