Évaluation des connaissances, attitudes et pratiques des praticiens de médecine traditionnelle relatives à l’insuffisance rénale dans le district d’Abidjan - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale (IR) est un problème de santé public, dont le traitement est souvent inaccessible aux populations dans les pays en voie de développement. Celles-ci ont recours à la médecine traditionnelle. C’est le cas de 92 % de la population ivoirienne. L’objectif de ce travail était d’évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des praticiens de médecine traditionnelle (PMT) relatives à l’IR.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective qui s’est déroulée du 2 novembre 2013 au 2 février 2014 et qui a concerné les PMT exerçant à Abidjan.
Résultats |
Au total, 100 PMT ont répondu aux questionnaires. L’âge moyen des PMT était de 44 ans, 58 % étaient de sexe masculin, 62 % de chrétiens, 19 % de musulmans, 78 % scolarisés, 45 % avaient plus de 10 ans d’exercice ; 38 % de naturothérapeutes et 36 % de phytothérapeutes, 82 % ne savaient pas situer le rein. Ils indiquaient principalement le syndrome œdémateux, les troubles urinaires, la perte d’appétit et la fatigue comme signes d’IR ; les intoxications médicamenteuses, la mauvaise alimentation et les infections comme causes d’IR. Quatre-vingt-dix-huit pour cent des PMT qui consultaient les malades savaient que le diagnostic se faisant au vu du bilan biologique et 56 % collaboraient avec des agents de la médecine moderne. Pour le traitement, 94 % utilisaient des plantes qui étaient administrées par voie orale associée dans 10 à 20 % des cas à la voie cutanée et ou annale, avec des prescriptions d’interdits (75 %). Des 15 plantes utilisées pour la pratique thérapeutique, aucune n’avait fait l’objet d’études phytochimiques et toxicologiques sur le rein. Il n’y avait pas de lien entre la connaissance des PMT et la prise en charge des patients, la collaboration avec les médecins, la durée d’exercice.
Discussion |
Le profil épidémiologique des PMT était comparable aux données africaines en ce qui concerne l’âge, la prédominance masculine et l’ancienneté de la pratique. Les connaissances des PMT étaient imprécises et confuses, ce que confirme la littérature.
Conclusion |
Les PMT ont des connaissances limitées sur l’IR, des attitudes acceptables et utilisent des plantes dans leurs pratiques quotidiennes.
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Vol 13 - N° 5
P. 378-379 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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