Épidémie de bactéries hautement résistantes (Entérocoque faecium résistant aux glycopeptides) dans un service de néphrologie dialyse : contraintes et gestion - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Les épidémies de bactéries hautement résistantes (BHR) – entérocoque résistant aux glycopeptides (ERG) – représentent actuellement un problème en France. En néphrologie et compte tenu du profil polypathologique des patients, les unités d’hémodialyse peuvent représenter des niches à ces BHR. La dissémination de l’ERV dans le service et aux autres patients peut se faire, dans ce cas là, très rapidement. Les conséquences sont importantes avec un impact majeur financier, humain et organisationnel.
Observation |
Situation clinique et épidémiologique : en mars 2015, le service s’est trouvé face à une faible épidémie d’ERV. Un premier cas a été détecté et déclaré positif chez un patient hospitalisé et hémodialysé. Tous les patients contacts ont été dépistés et cette compagne de dépistage a mis en évidence 6 autres cas. Au total 7 patients ont été dépistés positifs à ERG (cohorte épidémique VANB) avec 5 patients traités par hémodialyse et 2 par dialyse péritonéale. Du fait du risque élevé de dissémination de cette BHR, un dépistage systématique de tous les patients du service a été réalisé et mettant en évidence un patient porteur d’ERV van A (la souche épidémique est van B).
Discussion |
La lutte contre l’épidémie d’ERG a été très coûteuse. Elle a pu être maîtrisée grâce à la vigilance et aux différentes actions mises en place rapidement : recommandations standards, renforcement des mesures d’hygiène, compagnes régulières de sensibilisation et de formation, arrêt des admissions, isolement des patients porteurs et contacts avec des locaux, des séances et du personnels dédiés (cohorting). Cette maîtrise a été obtenue au prix de contraintes humaines, financières et organisationnelles indispensables : baisse importante de l’activité, surcoût majeur, réorganisation du service augmentation importante des activités du laboratoire de bactériologie. Le retentissement sur la prise en charge et l’impact social sont également à signaler : infection-impact sur la prise en charge.
Conclusion |
L’épidémie de BH à ERG est un évènement grave avec des conséquences financières, humaines et organisationnelles majeures. Les équipes doivent être sensibilisées à ce problème et s’organiser en mettant une politique de prévention, de dépistage et d’isolement (politique d’alerte et démarche positive).
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Vol 13 - N° 5
P. 391 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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