Étude nationale des motifs d’hospitalisation pour pathologies rénales chez les patients infectés par le VIH - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Les traitements anti-rétroviraux hautement efficaces (HAART) ont bouleversé la survie des patients vivant avec le VIH (PVVIH). Afin de rechercher un effet de ces molécules sur les pathologies rénales associées à l’infection VIH, une étude observationnelle nationale est menée.
Matériels et méthodes |
Les hospitalisations pour pathologies rénales chez les PVVIH sont identifiées dans la base nationale des données Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) entre 2008 et 2013. La prévalence et l’incidence des pathologies rénales nécessitant des hospitalisations sont répertoriées chaque année, et comparées d’une année sur l’autre. D’éventuelles corrélations avec l’âge, le sexe, le stade (sida ou non), les comorbidités (HTA, diabète, infection hépatite B ou C, maladies cardiovasculaires) sont recherchées.
Résultats |
Entre 2008 et 2013 une moyenne annuelle de 10 862 hospitalisations sont identifiées chez des PVVIH. La prévalence des hospitalisations pour pathologies rénales passe de 3,0 % en 2008 à 3,7 % en 2013 (p<0,01). L’incidence cumulative quinquennale des pathologies rénales nécessitant une hospitalisation est de 5,9 %. Les principales causes d’hospitalisations sont l’insuffisance rénale aiguë (IRA) (25,4 %), les pathologies lithiasiques (22,1 %), les pyélonéphrites (22,6 %). Les glomérulopathies représentent 6,4 % et seuls 41,3 % des patients hospitalisés pour glomérulopathies ont été biopsiés, la hyalinose segmentaire focale étant le principal diagnostic (37,6 %). Deux tiers des hospitalisations pour IRA, de causes multiples, surviennent au cours des deux premières années de suivi. Les facteurs associés à un risque plus élevé de pathologies rénales sont l’âge (OR=1,02), les maladies cardiovasculaires (OR=3,39), le sexe féminin au stade SIDA (OR=3,67).
Discussion |
L’utilisation des HAART coïncide avec une augmentation de la prévalence des hospitalisations pour pathologies rénales. L’IRA, observée souvent les deux premières années, constitue la principale cause d’hospitalisation. Les résultats de cette étude sont soumis aux limites des données du PMSI. Le nombre restreint de biopsies limite l’identification des glomérulopathies.
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Vol 13 - N° 5
P. 400 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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