Observance thérapeutique après transplantation rénale : expérience du service de néphrologie du CHU Ibn-Sina de Rabat - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
La mauvaise observance thérapeutique (MOT) en transplantation rénale constitue une cause modifiable de perte de greffon. L’objectif de notre travail est d’évaluer les facteurs associés à une mauvaise observance thérapeutique chez les transplantés rénaux.
Patients et méthodes |
Étude transversale incluant 33 patients transplantés rénaux, au service de néphrologie du CHU Ibn-Sina de Rabat, entre 2014 et 2015. Nous avons analysé les paramètres sociodémographiques des patients et à l’aide d’un questionnaire sur l’échelle de mesure de l’adhésion aux médicaments prescrits, nous avons réparti nos patients en deux groupes en fonction de la présence ou non de l’oubli de la prise du traitement, afin de rechercher les facteurs associés à une mauvaise observance thérapeutique.
Résultats |
L’âge moyens des patients est de 43,9±12,2 ans, sans prédominance de sexe, avec débit de filtration glomérulaire moyens de 76±25mL/min. Dans 70 % des cas, il s’agissait d’une transplantation rénale par donneur vivant apparenté. L’oubli de la prise d’au moins d’un médicament au cours des sept derniers jours est noté chez 60 % des patients, dans 24 % des cas il s’agit du traitement immunosuppresseur. Chez 50 % des transplantés, l’oubli est en rapport avec la non-disponibilité du médicament à l’heure de la prise, soit par contrainte de travail ou par rupture du stock en médicaments. L’oubli sans raison est noté chez 30 % des patients. En analyse univariée, seul le caractère d’avoir un donneur vivant est retenu comme facteur associé à une MOT, avec un p significatif à 0,013.
Discussion |
La non-adhésion au traitement est de plus en plus impliquée dans la survenue de la perte du greffon jusqu’à 36,4 % des cas, avec risque d’échec de greffe 7 fois plus important. La non-observance thérapeutique peut être liée à de nombreux facteurs, soit liés au patient ou encore au traitement. Dans notre étude, seule le caractère d’avoir un donneur vivant est ressorti comme facteur de risque, ce qui rejoint la littérature. L’oublie sans raison évidente est surtout associé à des troubles de la mémoire restent fréquents chez les transplantés rénaux où leur fréquence a été estimé à 28 %.
Conclusion |
L’amélioration des pratiques professionnelles reste à évaluer, notamment en termes de relation avec nos patients, qui ne peuvent être les seuls responsables de leur observance thérapeutique.
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Vol 13 - N° 5
P. 411 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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