Faisabilité et perspectives de transplantation rénale en Mauritanie - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est un problème de santé publique en Mauritanie avec des conséquences médicales et socioéconomiques. Selon une étude hospitalière, l’incidence de l’IRC à environ 150 nouveaux cas par an (1500 hémodialysés en Mauritanie). Devant cette situation, un programme a été entamé avec adoption d’un projet de loi relative au don, au prélèvement et à la transplantation d’organes et des tissus mous en mars 2016.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude prospective sur 6 mois allant du 1er juin 2016 au 31 décembre 2016 à travers un questionnaire sur la faisabilité, l’éligibilité et l’appréhension du don d’organes dans 2 populations : une population d’hémodialysés chroniques de 100 patients et un échantillon de 80 personnes de la population dans le milieu de la santé (médical, paramédical et accompagnants des patients)
Résultats |
Sur la perception du don d’organe, 95 % des patients étaient bien informés de la greffe rénale ; 89 % étaient favorables et 11 % étaient défavorables. Sur l’efficacité du traitement, 84 % de nos patients avaient répondu que la transplantation était le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique. Sur l’échantillon de 80 personnes dans le milieu de la santé pour avoir leurs appréhensions sur le don d’organes, nous rapportons que 81 % des personnes interrogées étaient favorables aux dons d’organes, à la question d’une carte de donneur 45 % étaient favorables. Parmi les personnes, 53,3 % n’étaient pas au courant de la législation autorisant le don d’organes en Mauritanie et 62,5 % rapportaient que le don d’organes est autorisé par la religion.
Discussion |
Nous retrouvons une population d’hémodialysés très jeune reflétant en partie de l’importance de la greffe dans cette population avec un impact socioéconomique important. Une campagne de sensibilisation et de communication est nécessaire dans notre pays pour mieux accepter le don d’organe en agissant sur les facteurs socioculturelles par une sensibilisation et l’information à travers les sociétés savantes, les médias et les religieux.
Conclusion |
Cette étude permettra de faire un constat sur la faisabilité et surtout l’appréhension du don d’organes dans notre pays et de pouvoir mettre en place des outils et une politique de sensibilisation et de communication utile pour la réussite de ce projet en Mauritanie.
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Vol 13 - N° 5
P. 415 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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