Étude comparative de la valeur prédictive de marqueurs urinaires de la souffrance rénale aiguë dans la greffe rénale - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Le nombre de molécules liées aux atteintes rénales dans les urines chez les individus ayant connu une ischémie–reperfusion (IR) reflète l’importance de ces lésions et apporte des informations sur le risque de défaillance de l’organe. Cependant, la valeur prédictive d’évènements survenant après la greffe de ces marqueurs reste encore inconnue.
Patients et méthodes |
Nous avons étudié une cohorte de 244 transplantés rénaux suivi sur plus d’un an après la greffe ainsi que leur survie à long terme et pour lesquels des prélèvements d’urine ont été réalisés 10jours après la greffe. Les marqueurs urinaires kidney-injury molecule 1 (KIM-1) et l’angiogénine (ANG) ont été quantifiés par Elisa dans les urines. La valeur pronostique d’évènements survenant après la greffe (histologie et fonction rénale) a été déterminée.
Résultats |
La concentration de KIM-1 urinaire (uKIM1) et d’ANG urinaire (uANG) sont fortement associées entre elles (R2=0,16 ; p<0,001) et sont significativement (p<0,01) et indépendamment associées avec le temps d’ischémie froide, la reprise retardée de fonction rénale, le nombre de dialyses et la créatinine plasmatique à j10. Cependant, uANG et KIM-1 ne sont pas prédictifs de modifications histologiques (score i, t, ptc, ci et ct) sur les biopsies réalisées 3 et 12 mois après la greffe, ni de la survie du greffon. Le facteur le plus prédictif concernant la fonction rénale, l’atrophie tubulaire, la fibrose interstitielle reste l’âge du donneur.
Discussion |
L’impact de l’IR sur la survie du greffon sur le long terme reste encore en débat. De nombreux biomarqueurs ont été étudiés récemment et il semblerait que les plus fort marqueurs pronostiques sur le long terme restent la créatinine plasmatique et la protéinurie. Ces marqueurs « globaux » d’atteinte tissulaire se révèlent plus efficaces comparé aux marqueurs reflétant l’activation de processus biologiques spécifiques en réponse aux atteintes, qui ont une fenêtre informative plus courte.
Conclusion |
Nous avons démontré que uANG et uKIM1 reflètent la sévérité de l’IR 10jours après la transplantation, mais ne constituent pas des biomarqueurs de la fonction rénale, des changements histologiques ou de la survie du greffon.
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Vol 13 - N° 5
P. 415-416 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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