Incidence et facteurs de risque de l’hyperparathyroïdie après transplantation rénale - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
La gestion de l’hyperparathyroïdie tertiaire après transplantation rénale est complexe et peu codifiée. Notre objectif était d’évaluer l’incidence de l’hyperparathyroïdie après transplantation rénale au sein de notre centre et de rechercher les facteurs prédictifs.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, monocentrique sur 90 patients vus en consultation. Nous avons recueilli les données cliniques, biologiques avant et après transplantation rénale à 1 semaine, 3 mois, 6 mois et 1 an ainsi que les différents traitements pris. L’hyperparathyroïdie tertiaire était définie pour une valeur de PTH supérieure à la normale du laboratoire (65pg/mL) et une hypercalcémie supérieure à 105mg/L. L’analyse statistique a été faite par le logiciel SPSS avec un p<0,05 comme seuil statistiquement significatif.
Résultats |
Nous avons colligé 90 patients transplantés rénaux avec une moyenne d’âge de 42 ans, un sex-ratio H/F de 1,7. Parmi les patients, 72,8 % présentaient une élévation du taux de parathormone et 38,1 % présentaient des troubles phosphocalciques associés. La calcémie moyenne à 3 mois était à 92mg/L avec une tendance à l’augmentation et est resté stable au cours du suivi. La durée en hémodialyse, le traitement médical de l’hyperparathyroïdie, le produit phosphocalcique supérieur à 55 étaient corrélé à un risque élevé d’hyperparathyroïdie après transplantation rénale avec un p<0, 05. Il n’a pas été retrouvé d’association entre l’hyperparathyroïdie et la fonction rénale.
Discussion |
La prévalence de l’hyperparathyroïdies après transplantation rénale retrouvée dans notre étude est élevée comparativement aux données de la littérature qui l’estiment entre 17 et 48 %. La difficulté de définition des normes de PTH et l’absence ou le manque de données biologiques et échographiques rendent difficile l’analyse comparative de nos données.
Conclusion |
La persistance de l’hyperparathyroïdie après transplantation rénale est liée à la dysfonction du greffon dont elle peut être le reflet. Dans notre étude, la durée en hémodialyse, le traitement médical de l’hyperparathyroïdie, le produit phosphocalcique supérieur à 55 ont été retrouvés comme facteurs prédictifs de l’hyperparathyroïdie.
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Vol 13 - N° 5
P. 416 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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