Les mutations bialléliques du récepteur à la GnRH (Mut-GNRHR) chez la femme : un diagnostic différentiel du syndrome des ovaires polymicrokystiques (SOPK) - 17/09/17
Résumé |
Contexte |
Les Mut-GNRHR sont responsables comme le SOPK d’anovulation/oligoménorrhée/aménorrhée chez la femme.
Objectif |
Comparer une série de femmes Mut-GNRHR et de SOPK pour mieux les différentier sur le plan clinique, échographique et hormonal.
Patientes et méthodes |
Vingt-huit femmes normales et à 21 femmes, avec déficit congénital en GnRH (IHH), ont été comparées à 11 femmes avec Mut-GNRHR et 42 femmes SOPK appariées par âge et BMI, en termes d’évaluation clinique, exploration hormonale, test à la GnRH et échographie pelvienne.
Résultats |
L’aménorrhée était plus fréquente chez les femmes Mut-GNRHR (90 %) que chez les femmes SOPK (25 %, p<0,001). Le volume ovarien était augmenté chez les femmes SOPK (10,7±4,2mL) et réduit chez les Mut-GNRHR (1,6±0,7mL, p<0,0001). Le test à la GnRH était explosif aussi bien chez les femmes SOPK que chez les Mut-GNRHR. En revanche, le pic moyen de LH sous GnRH était significativement abaissé chez les IHH (4,8±3,8 IU/L) par rapport aux femmes SOPK (32,9±23,1IU/L, p<0,0001), aux Mut-GNRHR (25,5±21,2IU/L, p<0,0001) et aux contrôles (14,9±4,1 IU/L, p<0,05). L’inhibine B était très significativement plus basse chez les Mut-GNRHR (13±12pg/mL) versus les SOPK (65±34pg/mL, p<0,001). De façon similaire, l’estradiol, l’AMH et les androgènes (D4 et testostérone) étaient significativement plus bas chez les Mut-GNRHR versus les SOPK (p<0,05 pour toutes les comparaisons).
Conclusion |
Les femmes Mut-GNRHR présentent une réponse exagérée à la GnRH qui peut les faire confondre avec un SOPK. Cependant, l’ensemble d’autres différences cliniques, échographiques et hormonales permet de les différentier.
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Vol 78 - N° 4
P. 227-228 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.