Étude in vitro du mode d’action de différentes classes de perturbateurs endocriniens sur l’activité du récepteur aux acides gras GPR40/FFAR1 - 17/09/17
Résumé |
La prévalence du diabète de type 2 (DT2) est en augmentation dans le monde. De nombreuses études suggèrent que l’exposition aux perturbateurs endocriniens (PE) puisse participer à cette évolution. Leur mode d’action est méconnu. Au-delà de leurs effets sur les récepteurs nucléaires, nous posons l’hypothèse que les PE peuvent agir en modulant la fonctionnalité des récepteurs couplés aux protéines G impliqués dans la physiopathologie du DT2, telle que le récepteur aux acides gras GPR40 (FFAR1). Celui-ci augmente la sécrétion d’insuline dépendante du glucose. Nous avons testé l’effet du bisphénol A (BPA), du phtalate MEHP et du pesticide p,p’DDT sur la modulation de la signalisation intracellulaire de GPR40 en présence de deux ligands : l’acide linoléique et le GW9508. Le récepteur est surexprimé après transfection transitoire dans des cellules HEK293 et son activité mesurée en évaluant la mobilisation calcique intracellulaire. Nous montrons que 10−11M de BPA inhibe de 30 % la mobilisation calcique stimulée par GW9508. Le MEHP a une action inhibitrice de 35 % avec le GW9508 pour des concentrations de 10−5 à 10−8M, et de 25 % avec l’acide linoléique pour une concentration de 10−6M. Le p,p’DDT réduit, en présence des deux ligands, de 30 à 35 % avec du GW9508 à des concentrations de 10−5 à 10−9M, de 20 à 30 % en présence d’acide linoléique pour des concentrations de 10−7 et 10−8M. Nous montrons donc un nouveau mécanisme d’action possible des PE dans la survenue du DT2 via GPR40.
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Vol 78 - N° 4
P. 230 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.