L’hypothyroxinémie maternelle au cours du diabète gestationnel : prévalence et profil maternel - 17/09/17
Résumé |
Introduction |
L’hypothyroxinémie isolée (HI), définie par une TSH normale associée à un taux de FT4 diminué, a fait l’objet de plusieurs publications. Les objectifs de ce travail étaient d’étudier la prévalence de l’HI chez des femmes enceintes présentant un diabète gestationnel et d’étudier le profil de ces femmes.
Méthodes |
Étude rétrospective réalisée à l’hôpital du jour de l’institut national de nutrition de Tunis en 2015. Les gestantes présentant une grossesse unique et suivies pour diabète gestationnel étaient incluses. Celles ayant un diabète connu, antérieur à la grossesse ou porteuses d’une dysthyroïdie connue n’étaient pas incluses. L’HI était retenue si le taux de FT4 était inférieur au 5e percentile et la TSH était<2,5mUI/L au 1er trimestre et<3mUI/L au 2e et 3e trimestre.
Résultats |
Parmi les130 femmes recrutées, 5 femmes (3,8 %) présentaient une HI. La prévalence de l’HI était de 7 % au 2e trimestre et de 2 % durant le 3e trimestre. Comparativement aux femmes en euthyroïdie, les gestantes ayant une HI avaient un âge plus avancé (33 ans vs 32 ans), un IMC moins important (25kg/m2 vs 27,3kg/m2) et une glycémie à jeun plus élevée (1,35g/L vs 1,19g/L) avec une fréquence plus élevée de macrosomie t (33 % vs 8 %) mais sans différence statistiquement significative. Toutes les parturientes ayant une HI ont nécessité le recours à l’insuline (p=0,04).
Conclusion |
Notre étude montre que l’HI n’est pas rare et qu’elle est associée à un recours plus fréquent à l’insulinothérapie au cours du diabète gestationnel. Il serait intéressant d’étudier l’évolution de ces anomalies thyroïdiennes en post-partum ainsi que leur impact sur le développement intellectuel des nouveau-nés.
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Vol 78 - N° 4
P. 261-262 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.