Puberté précoce centrale, un accent sur la lavande - 17/09/17
Résumé |
Introduction |
La puberté précoce centrale (PPC), résulte d’une activation prématurée de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique. Son incidence est variable selon les ethnies (500–10 000), intéressant principalement les filles dans 90 % des cas, l’origine est idiopathique. Les facteurs environnementaux sont parmi les facteurs incriminés en particuliers l’exposition aux perturbateurs endocriniens dont les phyto-œstrogènes ou les huiles essentielles comportant des dérivés phénols.
Observation |
Nous rapportons le cas d’un nourrisson de 14 mois, de sexe féminin, aux antécédents de bronchiolites à répétition traitées par des tisanes de lavande prises quasi quotidiennement pendant une durée de plus de 6 mois.
À l’âge de 8 mois, le développement mammaire est constaté par la mère, suivi à 11 mois de l’apparition d’une pilosité axillaire et pubienne ainsi qu’un épisode de saignement vaginal.
L’examen clinique : poids : 10kg, taille : 77cm correspondants à la moyenne selon l’âge et le sexe, sans morphotype particulier. On ne retrouve pas de taches café au lait, ni de signes d’hyperandrogénie. Le développement pubertaire est à A2P2S3, l’âge osseux à 24 mois. L’échographie abdominopelvienne : un utérus et ovaires de type pubères. Le bilan biologique de base et après test au Décapeptyl® est en faveur d’une puberté précoce centrale. L’IRM hypothalamohypophysaire : sans anomalies. Patiente mise sous analogues de LhRh avec une bonne évolution.
Conclusion |
Le diagnostic de PPC chez la fille est le plus souvent idiopathique. La lavande est incriminée ici du fait de sa composition chimique faite de monoterpénols, œstrogenomimétique dont l’exposition chronique peut entraîner une activation de l’axe gonadotrope.
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Vol 78 - N° 4
P. 283 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.