Étude des différences phénotypiques d’une population de patients diabétiques de type 1 lent en fonction de leurs immunotypes - 17/09/17
Résumé |
Objectifs |
Le diabète LADA est caractérisé par une destruction auto-immune des celles bêta du pancréas plus lente que dans le diabète de type 1. Nous avons déterminé le phénotype clinique de patients en fonction de leur statut auto-immun (anticorps anti-GAD [AGAD] et anti-IA2 [AIA2] seuls ou associés).
Patients et méthodes |
Étude rétrospective, monocentrique, incluant 173 patients avec LADA (âge>30 ans, 6 mois sans insulinothérapie et positivité d’au moins un anticorps), comparés en sous-groupes selon : âge au diagnostic, sexe, origine ethnique, antécédents familiaux, présence de maladies auto-immunes, durée des traitements oraux, IMC, HbA1c, bilans lipidique et rénal.
Résultats |
Cent quatre patients étaient AGAD+, 26 AIA2+ et 43 AGAD/AIA2+. L’âge moyen au diagnostic était plus élevé dans le groupe AGAD/AIA2+ (50 vs 46 ans ; p=0,042). Le groupe AGAD/AIA2+ comprenait 62,8 % de femmes contre 38,5 % parmi les AGAD+ (p=0,007) et 30,8 % parmi les AIA2+ (p=0,009). Les patients AIA2+ avaient un IMC et des taux de triglycérides plus élevés.
Les réserves insuliniques des patients AGAD+ étaient plus importantes que celles des patients AGAD/AIA2+ mais plus faibles que celles des patients AIA2+. La durée du traitement oral était significativement plus longue dans le groupe AGAD+ (53,2 vs 35,6 mois pour le groupe AGAD/AIA2+ ; p=0,045).
Discussion |
Le phénotype des patients avec LADA est donc dépendant de l’atteinte auto-immune avec un phénotype métabolique proche du diabète de type 2 pour les patients AIA2+ mais avec un recours plus précoce à l’insuline que dans la population AGAD+.
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Vol 78 - N° 4
P. 294 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.