Un cas d’hyperplasie thyréotrope simulant un macroadénome hypophysaire - 17/09/17
Résumé |
Introduction |
La découverte d’une masse tumorale hypophysaire ne doit pas déclencher un réflexe chirurgical sans un minimum d’analyse du dossier comme le montre l’observation suivante.
Observation |
Patient âgé de 18 ans, était adressé à notre service pour prise en charge d’un macroadénome hypophysaire mis en évidence par une IRM hypothalamohypophysaire demandée dans le cadre d’exploration d’un retard de croissance. À l’anamnèse, notre patient avait une asthénie, un ralentissement psychomoteur et un fléchissement scolaire évoluant depuis l’âge de 12 ans mais non exploré faute de moyens. L’examen clinique a objectivé un poids à 40kg (<3e percentiles), une taille à 1m46 (<−4 DS), une infiltration cutanéo-muqueuse, une induration musculaire et une thyroïde non palpable. Le volume testiculaire était de 12mL des 2 côtés, la verge mesurant 7cm avec présence de pilosité axillaire et pubienne (A3P3).
Le bilan révélait une hypothyroïdie périphérique profonde : TSH>100uUI/mL et une hyperprolactinémie. Par ailleurs, il n’existait pas d’anomalie des axes corticotrope, gonadotrope et somatotrope. Les anticorps anti-TPO étaient positifs, attestant l’origine auto-immune de l’hypothyroïdie, en l’occurrence une thyroïdite d’Hashimoto. L’échographie thyroïdienne a révélé une thyroïde en place de taille normale, hypoéchogène hétérogène.
L’évolution était rapidement favorable sous L.thyroxine avec normalisation de la TSH ainsi que de la prolactinémie. L’IRM de contrôle a montré une disparition de la masse hypophysaire avec une selle turcique partiellement vide.
Discussion |
L’hyperplasie hypophysaire secondaire à une hypothyroïdie, bien que rare, doit être reconnue afin d’éviter au patient un geste chirurgical inutile, lourd et non dénué de risque.
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Vol 78 - N° 4
P. 305 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.