L’adénome à prolactine est le plus fréquent des adénomes hypophysaires. Sa prise en charge actuelle s’est simplifiée et est bien codifiée. Le traitement médical normalise l’hyperprolactinémie mais réduit aussi le volume tumoral. Le but de notre étude est d’évaluer l’action du traitement médical sur la réduction de la taille des macroadénomes à prolactine non opérés.

Étude rétrospective réalisée à partir des dossiers d’hospitalisation dans le service d’endocrinologie-diabétologie et nutrition du CHU Hassan II Fès. Sont inclus dans cette étude que les patients présentant des macroadénomes à prolactine.

Vingt-trois patients sont colligés dans notre série incluant 18 femmes et 5 hommes. L’âge moyen de nos malades était de 35,5 ans avec des extrêmes d’âge allant de 18 à 63 ans. Le taux initial de prolactine dépasse 200ng/mL chez tous nos patients avec une IRM objectivant un processus intrasellaires chez 10 patients, intra- et extrasellaires chez 13 patients. Tous les patients sont suivis pendant au moins 2 ans. Le traitement est à base de cabergoline chez 21 patients, bromocriptine chez 2 patients, avec une non-obtention de la normalisation de la prolactine chez seulement 13 % des patients. Une disparition de l’adénome à l’IRM de contrôle est objectivée chez 3 patients, avec une nette réduction de la taille tumorale arrivant jusqu’à 40 % chez 15 patients.

Le traitement médical par agonistes dopaminergiques est le traitement de première intention. Il est remarquablement efficace, et présente une efficacité réelle dans la diminution de la taille des macroadénomes, mais ne permet que rarement des « guérisons ».