Diabète insipide central et grosse tige pituitaire : un vrai challenge diagnostique ! - 17/09/17
Résumé |
Introduction |
L’association diabète insipide central et grosse tige pituitaire est la traduction clinicoradiologique de certaines entités pathologiques. Les étiologies sont diverses. Toutefois, le diagnostic étiologique constitue à nos jours un défi pour le praticien.
Observation |
Il s’agit d’une patiente de 60 ans qui consulte pour un syndrome polyuropolydypsique chiffré à 10 litres par jour. Après avoir éliminé les causes évidentes, une imagerie par résonance magnétique (IRM) de la région hypothalamohypophysaire a été pratiquée, objectivant un épaississement isolé de la tige pituitaire. La patiente n’avait pas d’insuffisance antéhypophysaire. Dans ce contexte, deux hypothèses diagnostiques s’imposaient. Une pathologie infiltrative a pu être éliminée. Restait l’origine auto-immune mais le dosage des anticorps antihypophysaire n’a pu être fait chez cette patiente. Un traitement par Minirin a été instauré avec une réponse spectaculaire. L’évaluation morphologique à 6 mois a mis en évidence une tige pituitaire moins épaissie avec diminution du volume de la glande hypophyse. L’exploration hormonale a confirmé une insuffisance thyréotrope d’où la mise de la patiente sous hormonothérapie substitutive. Cette évolution fait suggérer fortement la cause auto-immune.
Discussion |
Les pathologies de la tige pituitaire sont souvent révélées par un diabète insipide central. L’IRM constitue un apport diagnostique majeur. Cependant, dans bon nombre de cas le diagnostic étiologique reste incertain dans l’immédiat, obligeant soit à surveiller la lésion, soit à essayer d’obtenir une preuve histologique par biopsie non dénuée de risques et sans bénéfice thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 78 - N° 4
P. 322 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.