Syndrome de Claude Bernard Horner révélant un nodule thyroïdien bénin - 17/09/17
Résumé |
Introduction |
Lorsqu’ils sont volumineux ou selon leur localisation les nodules thyroïdiens peuvent induire des symptômes compressifs, avec exceptionnellement un syndrome de Claude Bernard Horner (SCBH) associant : enophtalmie, mysosis et ptosis.
Cas clinique |
Une patiente de 66 ans, diabétique de type 2 sous antidiabétiques oraux, syndrome dépressif, syndrome d’apnée du sommeil appareillé, est hospitalisée pour SCBH droit. L’examen neurologique ne retrouve pas d’autre anomalie. À la biologie absence de syndrome inflammatoire, HbA1C 6,1 %. L’IRM cérébral est normal, le scanner cervicothoracique retrouve un volumineux nodule thyroïdien droit postérieur de 34×37mm. Pas de lésion de l’apex. L’échographie thyroïdienne : nodule solide hypoéchogène hétérogène contours peu net et réguliers, faible vascularisation périphérique et centrale, mesurant 45×29mm. L’élastographie 1,63–3,93. Score TIRADS 4A. Cytoponction : lésion bénigne. TSH : 2,74mUI/L, calcitonine négative. Une lobo-istmectomie droite confirme la bénignité, mais ne permet pas la régression du SCBH.
Discussion |
En cas de pathologie thyroïdienne, le SCBH peut être iatrogène post-chirurgical, post-alcoolisation ou radiofréquence. Il a été rapporté dans le cadre de pathologie néoplasique : lymphome, carcinome thyroïdien différencié ou carcinome anaplasique. Plus rarement, on rapporte des SCBH secondaires à des goitres ou nodules bénins postérieurs. Il a été rapporté des cas de récupération postopératoire, même si souvent l’absence de récupération est la règle.
Conclusion |
Parmi les étiologies de SCBH, penser à la pathologie thyroïdienne, ceci après avoir éliminé les autres causes, et vérifier l’absence de malignité.
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Vol 78 - N° 4
P. 331 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.