Dix ans de freinage de la TSH dans le cancer thyroïdien différentié analysée par le HR-pQCT - 17/09/17
Résumé |
Objectif Le freinage de la TSH par la lévothyroxine chez les patients porteurs d’un cancer thyroïdien papillaire différentié pourrait être associé à une altération de la qualité osseuse. Les recommandations récentes proposent d’ailleurs de raccourcir le temps de freinage en fonction du risque thyroïdien. Pourtant les données de la littérature sont variables en termes de micro-architecture. Cette étude se propose donc d’évaluer la micro-architecture osseuse par high-resolution peripheral quantitative computed tomography (HR-pQCT, XtremeCT ; Scanco© Medical AG, Suisse) dans un groupe de femmes sous traitement freinateur.
Patients et méthodes |
Trente-deux patientes post-ménopausées sous traitement freinateurs depuis plus de 10 ans ont bénéficié d’une évaluation de la densité minérale osseuse par dual-energy X-ray absorptiometry (DXA), de la micro-architecture osseuse par HR-pQCT, et des marqueurs osseux (ostéocalcine et cross laps).
Résultats |
La TSH était à 0,10±0,03mUI/L, avec une durée moyenne de freinage à 17,9±1,2 ans. Les marqueurs osseux étaient comparables dans les deux groupes. La densité minérale osseuse et le T-score des patientes n’étaient pas altérés (DXA). Mais la densité corticale du radius (Dcomp, HR-PQCT) était diminuée chez les patientes (Dcomp/radius : 816,7±24,5g/cm3 vs 863,3±11,3g/cm3 chez les témoins, p=0,04). L’aire trabéculaire est préservée.
Discussion |
Cette étude montre un possible effet délétère du freinage de la TSH dans le cancer thyroïdien papillaire différentié sur la micro-architecture corticale et non trabéculaire et non vu au DXA. Ces résultats préliminaires doivent être confirmés pour pouvoir étudier l’impact sur les fractures.
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Vol 78 - N° 4
P. 333 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.