Syndrome de Means ou ophtalmopathie associée aux maladies thyroïdiennes : à propos d’un cas - 17/09/17
Résumé |
Introduction |
Le syndrome de Means se définit comme une forme d’ophtalmopathie thyroïdienne ne comportant aucun signe clinique ou biologique de dysthyroïdie. Il rend compte de la dissociation évolutive entre orbitopathie et thyropathie après recul d’au moins 1 an. Le retard diagnostique est fréquent. Notre observation illustre les particularités de ce syndrome.
Observation clinique |
Patient de 28 ans, tabagique chronique sans autres ATCD notables, qui consulte pour une exophtalmie unilatérale droite, avec photophobie, sans rétraction palpébrale, ni diploplie, ni troubles de la mobilité, évoluant depuis 6 mois. L’examen clinique retrouve un patient en euthyroïdie clinique, sans goitre à l’examen cervical, ni signes inflammatoires ou de kératopathie à l’examen ophtalmologique. Le bilan thyroïdien était strictement normal. Les TRAK étaient positifs. La tomodensitométrie orbitaire confirme l’exophtalmie de grade 1 avec augmentation modérée des volumes des muscles. Le patient n’a pas nécessité de traitement par corticothérapie, et est resté sous surveillance avec sevrage tabagique. Le bilan thyroïdien est resté normal sans apparition de stigmates d’une maladie de Basedow.
Discussion |
Le syndrome de Means se présente cliniquement comme une ophtalmopathie basedowienne ou une ophtalmopathie associée aux maladies thyroïdienne. Il est associé à des anomalies auto-immunes sans maladie thyroïdienne clinique ou biologique. Le bilan radiologique (TDM ou IRM orbitaires) permet de : confirmer le diagnostic, mesurer l’exophtalmie, étudier les rapports du contenant et du contenu orbitaire, préciser l’augmentation des masses musculaires par rapport à l’augmentation de la graisse intra- et extracônique, vérifier la présence ou l’absence d’une compression du nerf optique à l’apex, visualiser les parois osseuses, évaluer la clarté et la taille sinusale, et surtout d’éliminer une pathologie tumorale. Le traitement ne se justifie qu’en cas d’atteinte sévère et se discute au cas par cas en raison de l’existence de cas de régression spontanée.
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Vol 78 - N° 4
P. 349-350 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.