Hypothyroïdie périphérique induite par l’interféron - 17/09/17
Résumé |
Introduction |
L’interféron β est largement utilisé dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP). Ces produits peuvent entraîner des anomalies thyroïdiennes dont la fréquence est variable d’une étude à l’autre, mais qui peut atteindre jusqu’à 20 % des sujets traités. Il s’agit le plus souvent de l’apparition d’anticorps antithyroïdiens, mais les dysthyroïdies induites ou révélées par interféron existent également.
Observation |
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 45 ans diabétique de type 1 depuis l’âge de 30 ans. Il est atteint également d’une SEP traitée par corticothérapie puis par l’interféron β. Six mois après l’introduction du traitement, le patient rapportait une asthénie avec prise de poids. L’examen clinique était sans particularité. Le bilan biologique objective une TSHμs à 30UI/L et des FT4 basse. Les anticorps anti-thyroperoxydases étaient positifs. Le diagnostic d’une hypothyroïdie périphérique en rapport avec une thyroïdite d’Hashimoto a été posé. La décision thérapeutique était de poursuivre l’interféron B et de substituer l’hypothyroïdie. L’introduction du traitement substitutif a été réalisée avec équilibration de son hypothyroïdie sous 150μg de l-thyroxine.
Discussion |
Peu d’études se sont intéressées aux effets de l’interféron β sur la fonction thyroïdienne. Son utilisation croissante dans le traitement de la sclérose en plaques a objectivé la possibilité quoique rare de survenue de dysthyroïdies induites par ce traitement. L’hypothyroïdie vient au premier rang des manifestations avec près de 23 % des cas contre 10 % des cas d’hyperthyroïdie. Le dépistage pré-thérapeutique est donc recommandé chez tous les patients candidats à un traitement par interféron.
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Vol 78 - N° 4
P. 350 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.