Valeur de la tomographie par émission de positons au (18F)-fluorodésoxyglucose pour prédire la récidive dans les cancers ORL non oropharyngé pris en charge par chimioradiothérapie - 23/09/17
Résumé |
Objectif de l’étude |
Les objectifs de ce travail étaient d’identifier, pour des cancers non oropharyngé localement évolués pris en charge par chimioradiothérapie, des paramètres de tomographie par émission de positons (TEP) quantitatifs prédictif de la survie sans progression et dans un second temps d’établir un score pronostique.
Matériel et méthode |
Un total de 78 patients, avec un suivi médian de 23 mois, issus de trois centres (Rennes, Lorient et Lausanne), ont été inclus dans cette étude rétrospective. En plus de la standard uptake value maximale (SUVMax), les paramètres de TEP de volume (metabolic tumor volume [MTV] et total lesion glycolysis [TLG]) ont été calculés en utilisant différentes valeurs de seuillage en valeur absolue (de 0 à 20) ou relative (de 0 à 100 % de la SUVMax). L’ensemble des paramètres cliniques et de TEP a été analysé et une corrélation avec la survie sans récidive a été recherchée. Un modèle pronostique de survie sans progression a été défini. Une validation interne a été réalisée par une méthode de ré-échantillonnage (bootstrap).
Résultats |
En analyse multifactorielle, le MTV était le seul facteur pronostique indépendant de la survie sans progression, alors que les facteurs classiques cliniques ([stade T, volume tumoral macroscopique], stade selon l’American Joint Committee on Cancer [AJCC]) étaient peu ou pas significatifs. Après ré-échantillonnage, le c-index ajusté était de 0,69. La calibration interne a retrouvé un bon ajustement entre la survie sans progression prédite et la survie sans progression observée à 24 mois. Un score prédictif a été calculé, permettant d’identifier deux groupes à risque. La durée médiane de la survie sans progression était de 37 mois (intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] : 36–55 mois pour le groupe de bas risque et de 8 mois [IC95 % : 5–15 mois] pour le groupe de haut risque, p<0,01).
Conclusion |
Le MTV est un puissant facteur pronostique de la survie sans progression chez les patients pris en charge par chimioradiothérapie. L’utilisation du MTV pourrait permettre une identification précoce des cancers de pronostic défavorable, candidat potentiel à une intensification thérapeutique. Une validation externe prospective sera nécessaire pour confirmer ces résultats.
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Vol 21 - N° 6-7
P. 683 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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