Questionnaire national d'évaluation des réseaux régionaux concernant le suivi des nouveau-nés prématurés de moins de 32 semaines d'aménorrhée (SA) - 09/03/08
Introduction : Avant la mise en place d'un observatoire régional de suivi des prématurés de moins de 32 SA en Aquitaine, nous avons souhaité effectuer une évaluation de la situation nationale dans ce domaine.
Matériel et Méthodes : Nous avons adressé un questionnaire aux services de néonatologie de niveau III. Celui-ci comportait une première partie concernant les modalités de suivi (calendrier, médecins intervenants, explorations complémentaires, prise en charge, protocole régional de suivi). La deuxième partie abordait les possibilités de recueil de données épidémiologiques (moyens humains et informatiques, modes d'organisation, réseau, observatoire régional). Deux envois ont été nécessaires afin d'obtenir le maximum de réponses.
Résultats : 35 réponses ont été obtenues (60 %). 23 (65 %) des centres répondeurs sont des CHU. La répartition géographique des participants est équilibrée. Le suivi est prévu dans tous les centres, en majorité jusqu'à 7 ans (21). Différents spécialistes sont amenés à intervenir : neurologues et rééducateurs dans 16 centres, psychologues dans 7 centres, psychomotriciens dans 5 centres, pneumologues dans 3 centres. CAMSP dans 3 centres. Les explorations effectuées le plus fréquemment, sans être systématiques, sont le bilan ophtalmologique (20 centres), auditif (10 centres) et l'IRM cérébrale (10 centres). Les CAMSP sont le plus souvent impliqués dans la prise en charge de ces enfants (15 fois), mais aussi des kinésithérapeutes ou des psychomotriciens libéraux. La plus part du temps il n'existe pas de protocole régional de suivi (21 centres), sauf dans 7 centres, et cette démarche est en projet dans 7 autres hôpitaux. Le recueil de données est organisé dans 18 centres seulement. Il n'existe généralement pas de moyens humains ou informatiques attribués pour cela (22 centres) alors que le devenir de ces patients semble une réelle préoccupation avec la présence de médecins responsables de l'organisation de ce suivi dans 27 services. Seuls 9 centres ont un référent de santé publique pour l'épidémiologie de cette population et 4 centres fonctionnent en réseau régional. Mais ce mode d'organisation est en projet dans 14 hôpitaux.
Conclusion : Les résultats de cette enquête sont incomplets en raison du nombre important de non-réponses. Cependant ils montrent, pour les centres répondeurs, la préoccupation et la volonté de suivi qui existent à propos du devenir de ces enfants. Les modalités de suivi semblent variables suivant les équipes et parfois éloignées des recommandations habituelles. Les moyens mis en oeuvre restent insuffisants en particulier en terme de recueil et d'analyse des données. La mise en place d'observatoires épidémiologiques régionaux, comme nous souhaitons le faire permettra sans doute d'harmoniser et d'améliorer les modalités de surveillance ainsi que le recueil de données concernant le devenir de cette population.
Plan
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Vol 31 - N° 2
P. 221-222 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.