Quantification de la dose cumulée délivrée aux parotides, avec ou sans replanification, à partir de tomographies coniques - 23/09/17
Résumé |
Objectif de l’étude |
Les modifications anatomiques en cours d’irradiation de tumeurs ORL peuvent conduire à un surdosage des glandes parotides, justifiant une radiothérapie adaptative. Une approche de tomographies coniques en trois classes de densités pourrait permettre de monitorer la dose car les incertitudes dosimétriques, préalablement quantifiées, apparaissent très faibles. L’objectif de cette étude était de quantifier dans les glandes parotides, les différences entre dose planifiée et dose cumulée avec ou sans replanification, à partir de pseudo-tomographies coniques (en trois classes).
Matériel et méthode |
Quatorze patients ont reçu une RCMI (délivrant 70, 63 et 56Gy) avec replanifications hebdomadaires (protocole ARTIX, PAIR VADS 2011). Chaque patient a eu une planification initiale (sur scanographie), puis cinq replanifications hebdomadaires (sur tomographies coniques). Les glandes parotides ont été manuellement délinéées sur chaque examen. Chaque tomographie conique a été segmentée en trois classes (air, tissus mous et os). Les distributions de doses sans et avec replanification ont été calculées sur chaque tomographie conique en trois classes avec respectivement les balistiques de la scanographie initiale et des tomographies coniques. Les doses cumulées délivrées aux glandes parotides durant toute l’irradiation, sans et avec replanifications, ont été estimées par la moyenne des doses moyennes hebdomadaires et comparées avec la dose planifiée puis entre elles.
Résultats |
Par rapport à la planification, un surdosage des glandes parotides homolatérales et controlatérales a été observé pour 71 % et 86 % des glandes parotides, correspondant à une augmentation moyenne de 4,5Gy (minimum : 0,8Gy ; maximum 9,2Gy) et 2,5Gy (minimum : 0,2Gy ; maximum : 5,8Gy), respectivement. Par rapport à la dose délivrée sans replanification, les replanifications hebdomadaires ont permis de diminuer la dose dans les glandes parotides homolatérales et controlatérales dans 64 % et 79 % des glandes parotides, correspondant à une diminution moyenne de 4,2Gy (minimum : 0,1Gy ; maximum : 8,6Gy) et 3,6Gy (minimum : 0,2Gy ; maximum : 7,6Gy), respectivement.
Conclusion |
Le suivi de dose à partir d’une tomographie conique en trois classes de densités (modélisé à partir d’examens hebdomadaires) permet de quantifier un surdosage moyen dans les glandes parotides de 2,2Gy sans replanification et un gain moyen de 2,5Gy après replanifications hebdomadaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 21 - N° 6-7
P. 692 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?