Évaluation de la tolérance et de l’efficacité de l’utilisation de l’irradiation avec modulation d’intensité dans les cancers bronchiques non à petites cellules localement évolués - 23/09/17
Résumé |
Objectif de l’étude |
Pour les cancers bronchiques non à petites cellules localement évolués, la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) offre un avantage dosimétrique, permettant d’espérer une diminution de la toxicité. Elle reste encore peu utilisée pour les cancers bronchiques, notamment en raison de contraintes techniques (prise en compte des mouvements respiratoires). L’objectif de l’étude était d’évaluer le profil de toxicité, l’efficacité en termes de survie globale et de contrôle local d’une RCMI avec ou sans chimiothérapie pour le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules localement évolués.
Matériel et méthode |
Treize patients ont été pris en charge consécutivement de novembre 2011 à août 2016 par RCMI, avec une technique de type step-and-shoot (avec cinq faisceaux), associée ou non à une chimiothérapie. La dose prescrite était de 66Gy (30 séances de 2,2Gy) dans le volume tumoral macroscopique et 54Gy (30 séances de 1,8Gy) sur le volume cible prophylactique. À partir de janvier 2014, les patients non éligibles à une chimiothérapie ont été pris en charge par RCMI exclusive accélérée à la dose de 66Gy (24 séances de 2,75Gy). Les données de toxicité œsophagienne et pulmonaire, ainsi que celles de survie globale et de contrôle local ont été recueillies.
Résultats |
Le suivi médian était de 29 mois. La toxicité a été faible : dix cas (13 %) de pneumopathie de grade 2 ou plus et 25 (34 %) d’œsophagite de grade 2. Un seul cas de grade IV a été constaté (pneumopathie). La probabilité de survie globale à 1 an était de 75 % (intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] : [65 %–85 %]), et à 2 ans de 56 % [43 %–69 %], avec une durée médiane de survie de 29 mois. Les probabilités de contrôle local à 1 an et à 2 ans étaient de 79 % [69 %–89 %] et de 66 % [52 %–80 %]. Il n’y avait pas de différence significative en termes de tolérance, de survie et de contrôle local entre les deux schémas de dose.
Conclusion |
Pour les cancers bronchiques non à petites cellules localement évolués, la RCMI est une technique permettant d’obtenir un excellent profil de tolérance, avec une efficacité en termes de contrôle local et de survie globale, conforme voire supérieure aux données de la littérature.
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Vol 21 - N° 6-7
P. 697 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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