Développement d’une méthode de segmentation automatique de l’urètre sur tomodensitométrie de planification permettant d’évaluer la dose urétrale en cas de radiothérapie prostatique - 23/09/17
Résumé |
Objectif de l’étude |
La toxicité urinaire après radiothérapie prostatique est liée à la dose reçue par la vessie et probablement par l’urètre. L’urètre n’est cependant pas visible sur une imagerie tomodensitométrque. Les objectifs étaient de proposer une segmentation urétrale automatique sur la tomodensitométrie de planification et de comparer les doses reçues par l’urètre et la prostate.
Matériel et méthode |
L’algorithme de segmentation urétrale se basait sur 55 tomodensitométries de patients pris en charge par curiethérapie pour un cancer prostatique. La sonde urinaire définissait l’urètre de référence, caractérisé par sa ligne centrale, la position relative de la vessie et des caractéristiques prostatiques. Les tomodensitométries ont été recalées rigidement dans le même référentiel, de même que celle du patient test à segmenter. Les dix patients les plus similaires au patient test ont été sélectionnés, puis un recalage non rigide Demons des urètres a été réalisé pour définir l’urètre du patient test. L’évaluation de cette segmentation a été réalisée en leave-one-out en calculant la distance moyenne entre les lignes centrales de l’urètre segmentée et de référence. Cette segmentation automatique a ensuite été appliquée à 95 patients ayant reçus 78Gy par RCMI pour un cancer prostatique. Les histogrammes dose–volume urétraux et prostatiques ont été calculés.
Résultats |
La distance entre les lignes centrales des urètres prostatiques segmentés et de référence, était en moyenne de 3,1mm pour la longueur total, 3,0 pour le tiers inférieur, 2,5mm pour le tiers moyen et 3,7mm pour le tiers supérieur. La dose urétrale était significativement plus élevée que la dose prostatique entre 74 et 79Gy (test de Wilcoxon p<0,01).
Conclusion |
Nous avons développé une méthode originale de segmentation automatique de l’urètre sur tomodensitométrie, d’une précision satisfaisante (3mm). En cas d’irradiation externe prostatique, la dose urétrale n’est pas identique à la dose prostatique, mais légèrement supérieure, justifiant une évaluation spécifique dans un objectif de prédiction de toxicité urinaire, en particulier obstructive.
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Vol 21 - N° 6-7
P. 706 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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