Radiothérapie et dispositifs médicaux implantables actifs : quel risque d’interaction ? Retour d’expérience de l’hôpital européen Georges-Pompidou - 23/09/17
Résumé |
Objectif de l’étude |
Il s’agit d’une étude rétrospective du nombre et du type d’incidents impliquant des dispositifs médicaux implantables actifs, implantés chez des patients pris en charge par radiothérapie à l’hôpital européen Georges-Pompidou en vue de la mise en place d’une procédure de surveillance avec les cardiologues de l’institution.
Matériel et méthode |
Tous les patients porteurs d’un dispositif médical implantable actif, pris en charge par radiothérapie ont été recensés au moyen du programme de médicalisation des systèmes d’information étudié sur la période 2014–2016. Les items suivants ont été analysés : localisation, nombre de séances, dose totale, type de dispositif médical actif implanté, dose minimale (Dmin), dose moyenne (Dmoy) et dose maximale (Dmax) dans celui-ci, anomalies cliniques ou électrocardiographiques.
Résultats |
Cinquante patients porteurs d’un dispositif médical implantable actif (42 pacemakers et quatre défibrillateurs) ont été recensés et leurs dossiers analysés. La radiothérapie était cervicale, thoracique et pelvienne chez respectivement six, 22 et 17 patients. Le nombre médian de séances était de 12 (extrêmes : 4–37) pour une dose médiane de 40Gy (extrêmes : 21–74Gy). La dose maximale dans le dispositif médical actif implanté était nulle ou incalculable chez 34 patients, inférieure à 1Gy chez dix, entre 1 et 3Gy chez quatre. Pour un patient pris en charge pour cancer du nasopharynx, elle était de 16,7Gy (Dmoy=7,9Gy, Dmin=1,6Gy). Chez une patiente prise en charge pour un cancer du sein, elle était de 58Gy (Dmoy=48,8Gy, Dmin=42,6Gy) ; le dispositif médical actif implanté a été remplacé par sécurité après la radiothérapie. Une surveillance cardiologique hebdomadaire a été réalisée chez 18 patients ; neuf ont eu au moins une consultation et neuf un contrôle après la fin de la radiothérapie. L’observation a porté sur la mise en mode sécurité au positionnement de l’aimant sur le dispositif médical actif implanté dans un cas et un épisode de tachycardie sinusale à 140 battements par minute spontanément résolutive et non enregistrée par le pacemaker, sans conséquence clinique et avec une dose maximale nulle dans les deux cas.
Conclusion |
La dose reçue par le dispositif médical actif implanté était nulle ou incalculable dans la grande majorité des cas. Dans les rares cas où la dose est supérieure à 1Gy, aucun dysfonctionnement grave n’a été constaté sur une période de 3 ans. Bien que la nécessité de contrôles rythmologiques réguliers pendant la radiothérapie ne soit pas cliniquement évidente, le principe de précaution doit cependant prévaloir.
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Vol 21 - N° 6-7
P. 722 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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