Aspects psychologiques du diagnostic geacute;nétique pré-implantatoire (DPI) - 09/03/08
M. Flis-Trèves [1],
N. Achour-Frydman [2],
V. Kerbrat [1],
A. Munnich [3],
M. Vekemans [3],
R. Frydman [1]
Voir les affiliationsObjectifs. Relater notre expérience de psychanalyste en consultation de diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI).
Matériel et méthodes. Deux cent trente couples sont venus entre janvier 1999 et juillet 2001 à la consultation multidisciplinaire de DPI et à la réunion informative qui la précède. Quatre vingt six de ces couples ont par ailleurs été rencontrés par le psychanalyste de l'équipe pour une consultation psychologique privative (soit en couple, soit à titre individuel, selon leur souhait).
Résultats. Le développement d'une telle technique est fondamental pour ces couples à risque qui, avant le DPI, ont souvent vécu de nombreuses interruptions de grossesse et ont parfois un enfant gravement malade. Qu'ils soient atteints ou porteurs, le DPI leur ouvre aussi la possibilité de ne plus être uniquement passifs face à la maladie. Ceux dont le destin s'est écrit bruyamment et répétitivement trouvent là un moyen d'être autrement acteurs de leur histoire.
Conclusion. Le DPI contribue à accompagner ces couples en détresse, à les restaurer narcissiquement et leur permet de concevoir dans une nouvelle sérénité. Il nous semble qu'une telle évolution des pratiques médicales préventives, considérée comme un progrès, doit évidemment continuer d'inspirer réflexions, interrogations et débats autant éthiques que psychanalytiques.
Preimplantation genetic diagnosis and its psychological effects. |
Objective. Report our psychoanalyst experience in clinical practice of pre-implantation genetic diagnosis (PGD).
Methodology. Between January 1999 and July 2001, 230 couples attended a multidisciplinary PGD consultation and the information meeting that preceded it. Eighty-six of these couples met the team's psychoanalyst during a private encounter (either as couples or individually, depending on their preference).
Results. The development of this technique was capital for couples at risk who, prior to PGD, had often suffered a termination of pregnancy and who may have a child who was seriously ill. Whether they were carriers or affected by the disease, PGD gave them the possibility to react to their condition. Those who have repeatedly been subjected to a painful experience were given the opportunity to play an active part in their own medical history.
Conclusion. Beyond the scientific claims of this method, PGD contributes to the healing process of distressed couples and responds to their quest for recognition. We believe that this evolution in preventative medical practice, seen as a positive development, must necessarily lead to a number of ethical as well as psychoanalytical considerations, discussions and interrogations.
Mots clés : Diagnostic pré-implantatoire , Deuil , Détresse psychologique , Trahison , Culpabilité , Histoire familiale
Keywords:
Pre-implantation genetic diagnosis
,
Grief
,
Psychological distress
,
Betrayal
,
Guilt
,
Family history
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 32 - N° 2
P. 127-131 - avril 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.