Objectif. Le carcinome verruqueux est une variante rare du carcinome épidermoïde vulvaire. Nous en décrivons les particularités cliniques et histologiques. De ces particularités découlent des modifications de traitement que nous analysons.

Matériel et méthode. Nous avons revu le dossier des 8 patientes prises en charge à l'hôpital intercommunal de Créteil entre 1995 et 2001. Le traitement proposé a été, en l'absence de lésion associée, une exérèse au large sans curage inguinal. Une surveillance rapprochée a ensuite été instituée.

Résultats. L'âge moyen au moment du diagnostic était de 76 ans (54 à 92 ans). Des lésions associées, à type de carcinome épidermoïde, ou de VIN III, ou de lichen scléreux hyperplasique, ont été trouvées dans 7 cas sur 8. Deux patientes ont développé un autre carcinome épidermoïde dans les suites. Deux autres patientes sont décédées de pathologies indépendantes. Les 4 dernières sont bien portantes.

Conclusion. Nous confirmons le traitement généralement proposé en cas de carcinome verruqueux isolé : exérèse au large, sans curage associé et sans traitement complémentaire mais avec une surveillance rapprochée. Notre série a la particularité de mettre en évidence la coexistence de lésions vulvaires, comme le lichen hyperplasique, qui nécessitent un traitement et une surveillance adaptés.

Objective. Verrucous carcinoma is a rare form of vulvar squamous carcinoma, with particular clinical presentation and histological description. We analyze the specificity of the treatment of this form.

Materials and methods. We analyzed the records of 8 patients treated in our hospital between 1995 and 2001. In the absence of an associated lesion, the treatment was partial vulvectomy without lymph node dissection. A close follow-up was then organized.

Results. Mean age was 76 years (range 54 to 92). In 7 out of the 8 cases we found an associated lesion: invasive squamous carcinoma, VIN III or lichen. Two patients later developed a squamous carcinoma. Two others died because of intercurrent diseases. The last four patients are doing well.

Conclusion. We confirm the efficacy of the treatment generally proposed: partial vulvectomy, without lymph node dissection and without complementary treatment but with a close follow-up. The coexistence of other vulvar lesions such as lichen is remarkable in our series.