Pronostic et fertilité après traitement conservateur d'une tumeur ovarienne à la limite de la malignité : revue d'une série continue de 68 cas - 01/01/02
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Résumé |
Objectif de l'étude - Déterminer le risque de récidive et la fertilité après traitement chirurgical conservateur d'une tumeur ovarienne à la limite de la malignité (TOLM).
Population - Série rétrospective de soixante huit patientes, incluant 50 tumeurs de stade I et 18 tumeurs séreuses avec implants péritonéaux traitées à institut Gustave Roussy entre janvier 1969 et décembre 2000. Le traitement chirurgical a consisté en une annexectomie unilatérale dans 59 cas (associée 12 fois à une kystectomie controlatérale), en une kystectomie bilatérale dans sept cas et en une kystectomie unilatérale dans deux cas. Cinq patientes ont reçu un traitement adjuvant.
Resultats - Avec un recul médian de 71,5 mois, 16 patientes ont eu une récidive tumorale et une patiente est en poursuite évolutive. Le type histologique des récidives ovariennes était toujours borderline. Le type histologique des récidives péritonéales était identique à celui diagnostiqué initialement excepté dans un cas. Le taux de récidive à cinq ans était significativement augmenté en cas d'implants péritonéaux, de tumeur de type séreux et de végétations externes. Les récidives après kystectomie (versus annexectomie) étaient plus fréquentes (p = 0,13). Le taux de survie est de 100 %.
Vingt-six grossesses ont été observées chez 19 patientes dont 24 spontanées dans un délai médian de 19 mois. Sept patientes infertiles ont été prises en charge en assistance à la procréation médicalement assistée : deux ont pu obtenir une grossesse menée à terme. Aucune patiente n'a récidivé après stimulation ovarienne. Les taux cumulatifs de grossesse à deux et cinq ans étaient respectivement de 41,9 % et de 59,8 %.
Quatre patientes ont été enceintes spontanément après traitement conservateur itératif d'une récidive.
Conclusion - Malgré un taux élevé de récidive, notamment en cas d'extension péritonéale initiale, le traitement conservateur d'une TOLM n'affecte pas la survie et doit être systématiquement envisagé chez des patientes désirant une grossesse. Il demeure déconseillé en cas d'implants invasifs. La fertilité spontanée ultérieure est bonne mais une assistance à la procréation prudente peut s'avérer secondairement nécessaire chez ces patientes plus fréquemment infertiles, avec un nombre de cycles limité.
Mots clés : tumeur ovarienne à la limite de la malignité ; traitement conservateur ; fertilité ; implants péritonéaux.
Abstract |
The aim of this retrospective study was to evaluate the rate of recurrence and the reproductive outcome after surgical conservative treatment of low malignant ovarian tumors (LMOT).
Material and methods - Sixty-eight patients with 50 Stage I LMOT and 18 LMOT with peritoneal implants treated conservatively at institut Gustave-Roussy, between January 1969 and December 2000. Fifty-nine patients had an unilateral adnexectomy (associated twelve times with a contralateral cystectomy), Seven had a bilateral cystectomy and two an unilateral cystectomy. Five patients recieved adjuvant therapy.
Results - With a median follow-up of 71,5 months, 16 patients recurred and one had evolutive peritoneal disease. The histologic pattern of ovarian recurrences was always of borderline type. The histologic patterns of peritoneal recurrence was similar to those initially diagnosed except in one case. Peritoneal implants, exophytic tumor and serous type tumor were significatively associated with a higher 5-year recurrence rate. Recurrence was more frequent after cystectomy than unilateral adnexectomy (p = 0.13). None of patients treated conservatively recurred under the form of ovarian carciboma. None patient died of tumor.
Nineteen patients experienced 26 pregnancies : 24 were spontaneous in a median delay of 19 months. Seven infertile patients underwent ovarian stimulation. None recurred after infertility treatments. The 2-year and 5-year cumulative pregnancy rate were respectively 41,9 % and 59,8 %. Four patients experienced a pregnancy after a conservative treatment of their recurrence.
Conclusion - Despite a high recurrence rate, especially in stage II and III serous LMOT, conservative treatment of LMOT does not affect survival and should be considered in young patients. Such treatment is not advised in case of invasive peritoneal implants. Spontaneous pregnancy rate is good but the frequent infertility associated with these tumors can afterwards require ovarian stimulation. Limited number of stimulation cycles is acceptable in such patients.
Mots clés : low malignant ovarian tumor ; conservative treatment ; fertility ; peritoneal implants.
Plan
Vol 30 - N° 7-8
P. 583-591 - juillet-août 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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