Évolutions physiopathologiques, diagnostiques et thérapeutiques dans la prise en charge de l’adénomyose : revue de la littérature - 09/03/08
Objectif. L’adénomyose est une pathologie fréquente, mal diagnostiquée et dont la physiopathologie exacte reste inconnue. La prise en charge des femmes désireuses de préserver leur fertilité est mal définie.
Matériel et méthodes. Revue de la littérature sur Medline.
Résultats. De nombreux facteurs physiopathologiques sont évoqués et en particulier des facteurs immunologiques, certaines enzymes comme l’estrone sulfatase, des facteurs de chimiotactisme comme la tenascine et des facteurs de croissance et d’angiogenèse comme l’EGF, le VEGF et le GM-CSF. L’échographie par voie vaginale semble être aussi efficace que l’IRM pour le diagnostic d’adénomyose. Les agonistes du GnRH font régresser les symptômes et le volume utérin, au prix d’effets secondaires importants. L’utilisation d’anti-prostaglandines, de modulateurs des récepteurs de la progestérone et de stérilets libérant du danazol ou du levonorgestrel sont rapportés mais leur efficacité reste à évaluer. L’endométrectomie et les résections myométriales par hystéroscopie peuvent traiter des adénomyose superficielles. L’électrocoagulation ou la résection myométriale par cœlioscopie semblent efficaces mais la qualité médiocre de la cicatrice obtenue expose au risque de rupture utérine en cas de grossesse ultérieure.
Conclusion. L’adénomyose est de mieux en mieux diagnostiquée grâce aux progrès de l’échographie. Des traitements conservateurs efficaces sont actuellement disponibles.
Adenomyosis: new concepts on pathophysiology, diagnosis and treatment. |
Objective. Adenomyosis is a relatively frequent disease of unknown origin, which is difficult to diagnose. Appropriate treatment for women who want to preserve or improve their fertility remains to be defined.
Methods. This review summarized the reports found on Medline database about pathophysiology, diagnosis and management of adenomyosis.
Results. Many pathophysiological factors may be involved in the occurrence of adenomyosis: immunological factors, estrogen sulfatase activity, tenascin which is a fibronectin inhibitor and angiogenesis and growth factors such as EGF, VEGF and GM-CSF. Endovaginal ultrasonography seems to be as effective as MRI for the diagnosis of adenomyosis. GnRH agonist decreases symptoms and uterine volume; however, the symptoms reappear after discontinuation of agonist therapy, and side effects limit their prolonged use. Progesterone receptor modulators, anti-progestative and danazol or levonorgestrel-releasing intra-uterine system have been used as therapeutic modalities for adenomyosis, but the lack of controlled studies make their efficacy difficult to quantify. Some women with superficial adenomyosis may theoretically benefit from hysteroscopic myometrial or endometrial resection, but these procedures would be limited to women not wishing to conceive. Laparoscopic myometrial electrocoagulation or excision has proven to be effective but pregnancy following these techniques poses special problems, particularly the increased risk of uterine rupture.
Conclusion. Transvaginal ultrasonography can successfully diagnose adenomyosis. Medical and conservative surgical treatments are already available.
Mots clés : Adénomyose , Échographie , IRM , Physiopathologie , Infertilité
Keywords:
Adenomyosis
,
Ultrasonography
,
MRI
,
Pathophysiology
,
Infertility
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° 8
P. 703-712 - décembre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.