PRONOSTIC OBSTÉTRICAL DU DÉCLENCHEMENT ARTIFICIEL DU TRAVAIL AU-DELA DE 41 SEMAINES D’AMÉNORRHÉE EN FONCTION DE LA RÉPONSE À LA MIFÉPRISTONE - 09/03/08
Delapasse Constance [1],
Gallot Denis [1 et 5],
Houlle Céline [1],
Sapin Vincent [2 et 5],
Laurichesse Hélène [1 et 5],
Saulnier Jean-Pascal [3 et 5],
Vanlieferinghen Philippe [3],
Vendittelli Françoise [1 et 5],
Ughetto Sylvie [4],
Lemery Didier [1 et 5]
Voir les affiliationsObjectif. Comparer le devenir obstétrical de deux populations de patientes sélectionnées en fonction de leur réponse à la mifépristone, utilisée comme inducteur de maturation cervicale pour le déclenchement du travail à terme sur fœtus vivant.
Patientes et méthodes. Nous avons mené une étude rétrospective sur 89 patientes déclenchées à partir de 41 SA par deux prises de mifépristone 200 mg à 24 heures d’intervalle. Toutes avaient un score de Bishop initial inférieur ou égal à 6. Les patientes ont été réparties en deux populations selon la survenue ou non d’un travail spontané ou d’une rupture des membranes avant la reconvocation systématique, 48 heures après la première prise.
Résultats. Le score de Bishop moyen initial était de 3,1 1,3. Cinquante et une patientes (57,3 %) ont été admises à la maternité avant l’hospitalisation programmée. Une d’entre elles a justifié le recours aux prostaglandines et 10 ont été césarisées. Trente-huit patientes (46,1 %) ont été admises à la maternité au moment convenu avec un score cervical moyen de 4,4 1,3 (p ≪ 0,0001). Vingt-quatre d’entre elles ont justifié le recours aux gels de prostaglandines (p ≪ 0,0001) et 17 ont été césarisées (p = 0,01). Le risque de césarienne augmentait avec le nombre de gels de prostaglandines utilisés (p = 0,025). Aucune complication maternelle ou fœtale grave n’a été observée.
Discussion et conclusion. Même si cette stratégie s’adresse à une population où le taux de césarienne reste élevé (30,3 %), l’utilisation de la mifépristone à partir de 41 SA favorise dans plus de 50 % des cas la mise en travail spontané sous 48 heures en cas de col jugé défavorable. Les autres patientes constituent un groupe de pronostic moins favorable à l’égard d’un accouchement par voie vaginale surtout si elles justifient plusieurs applications de prostaglandines. Ceci pourrait conduire à accepter de limiter la phase de maturation cervicale à une durée plus brève avant la décision de césarienne.
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Vol 34 - N° 3-C1
P. 290 - mai 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.