STAN 21 : EXPÉRIENCE DES 700 PREMIERS ENREGISTREMENTS DU CENTRE PILOTE FRANÇAIS - 09/03/08
Geron Gaelle,
Manevy Michelle,
Constans Anne,
Bretones Stéphan,
Thoulon Jean-Marie,
Gaucherand Pascal
Voir les affiliationsObjectif. Apprécier le retentissement de l’analyse de l’électrocardiogramme fœtal par le STAN 21 sur l’activité d’une salle de naissances.
Matériel et méthode. Il s’agit d’une étude prospective non randomisée qui a eu lieu dans la maternité du Pavillon K de l’Hôpital Édouard Herriot à Lyon (maternité de niveau III) entre le 31 juillet 2000 et le 16 juillet 2002. La surveillance du travail par le STAN 21 pendant cette période reposait sur des indications propres au travail (rythme cardiaque fœtal intermédiaire ou pathologique) et des indications préalables au travail devant toute situation de fragilité fœtale.
Les critères de jugement de l’apport du STAN 21 reposaient : sur l’évaluation du nouveau-né (pH ombilical, coefficient d’apgar, déficit en base, nécessité de soins néonataux ou de mutation en unité de soins intensifs) ; sur l’étude du nombre d’accouchements opératoires (césarienne en cours de travail et extraction instrumentale) dans un premier temps toutes indications confondues, puis uniquement pour suspicion d’asphyxie fœtale aiguë.
Concernant ce 2e point, trois périodes ont été distinguées et comparées (dix mois précédent l’étude, dix premiers et dix derniers mois de l’étude). Les statistiques ont été réalisées sur le modèle du test du chi 2.
Résultats. Sur les 22 mois et demi de l’étude, la fréquence d’utilisation du STAN 21 a augmenté régulièrement. 717 parturientes bénéficiaient de la surveillance de leur travail par l’enregistrement du CTG et de l’ECG fœtal soit 13,5 % des patientes (5 290 naissances pendant la même période). Sept enfants ont présenté un score d’apgar inférieur à 7 à cinq minutes, soit 0,6 %. Des acidoses métaboliques ont été mises en évidence dont un enfant était porteur d’une myocardiopathie hypertrophique obstructive conduisant au décès néonatal. Soixante-seize enfants ont bénéficié de soins néonatals à la naissance (soit 10,8 %). Le nombre total d’accouchements opératoires est de 15,46 % se répartissant en 6,67 % de césariennes et 8,79 % d’extractions instrumentales. Pendant l’étude, il existe une diminution du nombre d’accouchements opératoires, toutes causes confondues, mais la diminution n’est pas significative. Si on prend le nombre d’accouchements opératoires pour asphyxie fœtale aiguë uniquement, la différence devient tout à fait significative avant et après l’arrivée du STAN 21.
Conclusion. L’adjonction de l’ECG fœtal au rythme cardiaque fœtal classique a permis de : réduire le nombre d’acidose métabolique signifiant l’hypoxie fœtale ; ne pas montrer de différence significative sur le nombre d’enfants mutés en unité de soins intensifs toute cause confondue ; réduire le nombre d’accouchements opératoires pour asphyxie fœtale aiguë.
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Vol 34 - N° 3-C1
P. 291 - mai 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.