GESTION DE L’ACCOUCHEMENT DES GROSSESSES GÉMELLAIRES À TERME - 09/03/08
Vendittelli Françoise [1],
Pons Jean-Claude [2],
Lemery Didier [3],
Mamelle Nicole [4]
Voir les affiliationsIntroduction. Le taux de césariennes ne cesse d’augmenter en France, aussi après la présentation du siège à terme nous nous sommes intéressées aux pratiques obstétricales concernant la grossesse gémellaire à terme.
Matériel et méthode. Une enquête par questionnaire a été réalisée, auprès des responsables des maternités appartenant au réseau sentinelle AUDIPOG (n = 170). Pour cela un questionnaire comportant 6 groupes de questions a été envoyé par la poste : transfert systématique vers une autre maternité, césarienne systématique, pratiques obstétricales préalables à l’acceptation d’une voie basse, environnement médical lors de l’accouchement et comparaison du niveau de risque ressenti d’un accouchement par le siège en cas de grossesse unique et d’une gémellaire. L’enquête s’est déroulée du 18 décembre 2002 au 1er avril 2003 et a comporté 2 rappels.
Résultats. Le taux de participation a été de 72,35 %. Deux maternités n’ont pas remplies le questionnaire faute de consensus en leur sein et une maternité a 4 questionnaires pour la même raison. L’analyse porte donc sur 124 questionnaires. 0,8 % des répondants réalisent une césarienne systématique en cas de grossesse gémellaire biamniotique (57 % en cas de gémellaire monoamniotique). Si J1 en siège et J2 en siège on note 74 % de césarienne, si J1 en siège et J2 en céphalique 81 % de césarienne et si J1 en siège et J2 en transverse 68 % de césarienne. 2,4 % des répondants transfèrent les grossesses gémellaires vers une autre maternité pour l’accouchement. 50 % des participants demandent systématiquement une radiopelvimétrie chez la primipare, 94 % des cas font une échographie à terme, 87 % acceptent un déclenchement du travail ; 98 % conseillent une analgésie péridurale, 90 % prônent une rupture précoce des membranes pour J2 et seulement 6,7 % ont une politique de grande extraction du siège pour J2. 97 % des répondants autorisent les ocytociques tout le long du travail et 78 % exigent un échographe en salle d’accouchement. Enfin, 86 % des cas font une délivrance dirigée et pour plus de 80 % des cas la présence du senior et de l’anesthésiste est systématique lors de l’accouchement. Plus de 69 % des répondants demandent au pédiatre d’être aussi présent sur place.
Conclusion. À l’exception de la radiopelvimétrie, de la présence d’un pédiatre et d’un anesthésiste pour l’accouchement les pratiques semblent assez homogènes. Il y a par ailleurs peu de répondants qui préconise une césarienne prophylactique.
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 34 - N° 3-C1
P. 294 - mai 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.