Le vieillissement progressif de la population entraîne une augmentation du nombre de patients âgés (80 ans ou plus) adressés en chirurgie cardiaque. L’association des effets du vieillissement et des pathologies liées à l’âge fait des octogénaires un groupe de patients à haut risque chirurgical. L’analyse de l’expérience internationale publiée dans la littérature sur la chirurgie coronaire, valvulaire aortique et mitrale chez l’octogénaire suggère une morbidité et une mortalité postopératoire précoce plus importante que chez les sujets plus jeunes. Toutefois, l’introduction de techniques chirurgicales dites « moins invasives » permettra probablement d’améliorer les résultats postopératoires précoces. La probabilité de survie à long terme est similaire à celle d’une population d’octogénaires sans pathologie cardiaque et significativement meilleure qu’après traitement non chirurgical. La qualité de vie est le plus souvent améliorée par l’intervention, comme le suggèrent une diminution significative de la symptomatologie et une amélioration des capacité fonctionnelles.

Progressive aging of western populations results in an increased number of elderly patients (age 80 years or older) referred for cardiac surgery. The combination of ageing and age-related diseases makes octogenarians a group of very high-risk surgical patients. A review of the international literature about coronary, aortic and mitral valve surgery in octogenarians suggests increased postoperative morbidity and earlier mortality than in younger patients. However, development of less invasive cardiac procedures will probably further improve early postoperative outcomes. Long term survival is similar to that of a population of eighty-year-olds without heart disease and significantly better than without surgery. Most importantly, postoperative quality of life is usually improved as shown by reduced symptoms and improved functional capacity.