Un autre regard sur les implications de l’étude DCCT - 12/10/17
Résumé |
Le rôle fondamental du bon équilibre du diabète a été démontré tant en ce qui concerne le diabète de type 2 que celui de type 1. Néanmoins les cliniciens sont régulièrement confrontés à des patients qui, malgré un bon équilibre métabolique, développent des complications et d’autres qui, malgré un mauvais équilibre, n’en développent pas.
Nous avons donc repris les données de l’étude DCCT, avons réparti les 1 441 patients de cette étude en quintiles en fonction de leur taux moyen d’HbA1c durant l’étude, en considérant le quintile inférieur (HbA1c ≤ 6,9 %) comme « diabète bien équilibré » et le quintile supérieur (HbA1c ≥ 9,5 %) comme « diabète mal équilibré ». Nous avons ensuite évalué l’impact non seulement de l’équilibre glycémique mais aussi d’autres facteurs caractéristiques du patient et de sa maladie afin de préciser s’ils exercent une influence sur l’apparition et/ou l’aggravation des complications, et plus particulièrement de la rétinopathie et de la néphropathie diabétiques. Il ressort clairement de cette analyse post-hoc que l’effet de l’équilibre glycémique est fondamental mais que d’autres facteurs (Indice de Masse Corporelle, durée du diabète, micro-albuminurie, HbA1c au départ, âge et sexe) influent également significativement sur le devenir de ces redoutables complications.
Nous pouvons donc conclure qu’il est impérieux de diagnostiquer la maladie au plus tôt et de traiter au mieux les patients diabétiques non seulement en ce qui concerne leur équilibre glycémique mais aussi pour ce qui concerne les autres facteurs de risque. Des nomogrammes sont proposés pour aider le clinicien dans cette tâche.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The fundamental role of good metabolic control has been demonstrated in type 1 and type 2 diabetes. Nevertheless, clinicians often wonder why some patients under good metabolic control develop complications while others remain free of such complications, despite a poorly controlled disease.
The present study revisited material from the DCCT database, by classifying the 1441 patients as being under good or poor metabolic control if their HbA1c mean level fell in the lower (HbA1c≤6.9%) or upper (HbA1c≥9.5%) quintile of the overall distribution of mean HbA1c levels observed in the DCCT population. The impact of metabolic control and of other potential factors related to the patient and his/her disease on the development and/or deterioration of complications, in particular diabetic retinopathy and nephropathy, was assessed. Although metabolic control is the major determinant of the risk of developing diabetic retinopathy and nephropathy, the study also emphasizes the significant role of other risk factors, in particularly BMI, disease duration, micro-albuminuria, HbA1c at baseline, gender and age on such complications.
It is concluded that early control of the metabolic and clinical status of diabetic patients has major consequences on the evolution of the disease. Nomograms have been proposed to help the clinician in this task.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Bon contrôle métabolique, mauvais contrôle métabolique, rétinopathie diabétique, néphropathie diabétique
Key words : Good metabolic control, poor metabolic control, diabetic retinopathy, diabetic nephropathy
Plan
Vol 65 - N° 5
P. 429-435 - octobre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.