Quel est le pronostic des patients traités par chimiothérapie d’induction pour un cancer de vessie localement avancé ou métastatique ganglionnaire ? - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
Lorsque les tumeurs de vessie infiltrant le muscle sont localement avancées, ou qu’il existe une atteinte ganglionnaire, une chimiothérapie « d’induction » est recommandée. Elle vise à obtenir l’opérabilité du malade mais son bénéfice potentiel ne peut être extrapolé à partir d’études sur la chimiothérapie néoadjuvante, réalisée de principe, chez un patient opérable. Nous nous sommes intéressés aux devenir et pronostic des patients traités par chimiothérapie d’induction pour un cancer de la vessie localement avancé ou métastatique ganglionnaire.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant les patients pris en charge pour une tumeur de vessie cTxN1-3M0 ou cT4NxM0 traités par chimiothérapie d’induction entre 2006 et 2016. L’envahissement ganglionnaire a été déterminé soit sur des critères d’imagerie, soit histologiquement avec la réalisation d’un curage premier. Les données clinico-bio-pathologiques et du suivi des patients ont été relevées. Les courbes actuarielles de survie ont été établies selon la technique de Kaplan–Meier et comparée par le test du log rank. L’analyse de l’association des différents facteurs supposément pronostiques à la survie ont été réalisées.
Résultats |
Soixante-douze patients ont été étudiés. Leur devenir est rapporté dans la Figure 1. Le pronostic des 51 patients répondeurs à la chimiothérapie d’induction étaient significativement plus favorable en termes de survie sans progression et de survie globale (p<0,0001 et p=0,025, respectivement). Le pronostic des patients 47 patients opérés étaient significativement plus favorable en termes de survie sans progression et de survie globale (p<0,0001 pour les deux critères). L’analyse multivariée incluant les facteurs significatifs en univariée (p<0,10) faisait ressortir la réponse à la chimiothérapie d’induction et le stade T comme étant des facteurs pronostiques indépendants significativement associés à la survie sans progression (p=0,03 et p=0,04, respectivement) et faisait ressortir le taux de plaquettes avant chirurgie (thrombopénie ou thrombocytose) et la réalisation d’une chirurgie après chimiothérapie d’induction comme étant des facteurs pronostiques indépendants significativement associés à la survie globale (p=0,0014 et p=0,0017, respectivement).
Conclusion |
Il semble de meilleur pronostic que les patients répondeurs à la chimiothérapie d’inductions soient opérés au décours de ce traitement.
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Vol 27 - N° 13
P. 686 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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