Quelle est la place de la radio-embolisation en urgence dans la prise en charge de patients traumatisés rénaux en instabilité hémodynamique ? Résultats de l’étude multicentrique nationale TRAUMAFUF - 07/11/17
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Résumé |
Objectifs |
La plupart des sociétés savantes recommandent une laparotomie en urgence chez les patients traumatisés rénaux arrivés en instabilité hémodynamique (chirurgie « damage control »). Au cours des 10 dernières années, la radio-embolisation s’est largement développée. Toutefois sa place chez les traumatisés rénaux en instabilité hémodynamique n’a jamais été évaluée. L’objectif de cette étude était d’évaluer la place pratique de l’embolisation dans la prise en charge de ces patients.
Méthodes |
Nous avons conduit l’étude multicentrique rétrospective nationale TRAUMAFUF incluant les patients pris en charge pour un traumatisme rénal dans 15 centres hospitaliers entre 2005 et 2015. L’instabilité hémodynamique était définie par une pression artérielle systolique<90 mmHg à l’entrée dans le centre hospitalier. Nous avons relevé les données du bilan diagnostique initial : imagerie à l’entrée, grade et nature du traumatisme, lésions associées. Pour les patients instables ayant eu une embolisation en première intention, nous avons relevé la date du premier levé, la nécessité et le motif d’une imagerie de réévaluation, la nécessité d’une transfusion post-embolisation, la durée d’hospitalisation, le taux de réhospitalisation et le taux de complications à long terme.
Résultats |
Parmi une cohorte de 1287 patients, 240 patients (18,6 %) étaient arrivés en instabilité hémodynamique. Neuf patients n’avaient pas eu de scanner à l’entrée. Trente-huit patients ont été embolisés, dont 2 n’avaient pas eu de scanner d’évaluation initiale. Six patients (15,8 %) avaient un traumatisme de grade 3, 27 (71,1 %) de grade 4 (21 vasculaires et 6 urinaires) et 5 (13,2 %) de grade 5. Vingt-quatre patients avaient des lésions viscérales et 23 des lésions osseuses associées. Dix patients (26,3 %) avaient eu un traitement complémentaire : 2 chirurgies (5,3 %), 3 embolisations de faux anévrysmes (7,9 %) et 5 traitements endo-urologiques (13,2 %). Six patients (15,8 %) étaient hospitalisés moins d’une semaine et 30 (78,9 %) moins d’un mois. Cinq patients (13,2 %) ont nécessité une réhospitalisation. Un patient (2,6 %) a été suivi à long terme pour une insuffisance rénale chronique et 4 patients (10,5 %) étaient décédés.
Conclusion |
Dans cette étude multicentrique, l’embolisation en radiologie interventionnelle précoce des patients arrivés en instabilité hémodynamique semblait être une option thérapeutique efficace et bien tolérée : complications et durée d’hospitalisation étaient limitées. Au vu de ces données, la radio-embolisation pourrait avoir une place chez les patients en instabilité hémodynamique en raison d’un traumatisme rénal.
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Vol 27 - N° 13
P. 699-700 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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