L’effraction tumorale lors de la néphrectomie partielle robot-assistée a-t-elle un impact sur la récidive tumorale ? - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
Il arrive qu’il y ait une effraction tumorale (réelle ou supposée par le chirurgien) lors de la néphrectomie partielle robot-assistée (NPRA). Notre objectif était de voir si cette effraction tumorale avait un impact sur la récidive tumorale.
Méthodes |
Nous avons analysé rétrospectivement nos patients opérés d’une tumeur rénale par NPRA entre 2010 et 2016. Les patients opérés pour une tumeur bénigne ou kystique, ayant un antécédent de néphrectomie totale ou élargie pour cancer et ceux ayant un suivi inférieur à 1 an ont été exclus. La notion d’effraction tumorale a été systématiquement recherchée dans le compte rendu opératoire et la cohorte a été stratifiée en 2 groupes selon la présence ou non d’une effraction tumorale. Le taux de survie sans récidive a été évalué par la méthode de Kaplan–Meier et comparé par le test du log rank. Une analyse multivariée par régression logistique a été faite pour rechercher les facteurs prédictifs d’effraction capsulaire.
Résultats |
Au total, 214 patients ont été inclus avec un suivi médian de 36 mois. Le taux d’effraction tumorale était de 13 % (n=28). Les caractéristiques anatomopathologiques étaient comparables entre les 2 groupes. Le taux de marges chirurgicales positives n’était pas significativement différent entre les deux groupes (14 vs 5 % ; p=0,08). Le taux de récidive locale ou à distance était de 7,1 % (n=2) dans le groupe effraction tumorale et de 7 % (n=13) dans le groupe sans effraction. La survie sans récidive était similaire dans les deux groupes (p=0,84). Après régression logistique, les facteurs prédictifs indépendants d’effraction tumorale étaient : l’expérience du chirurgien (>60 NPRA) [OR=4,42, IC95 % 1,38–19,95 ; p=0,01], la taille tumorale [OR=1,38, IC95 % 1,01–1,37 ; p=0,03] et la présence d’une graisse adhérente péri rénale [OR=2,35, IC95 % 1–5,92 ; p=0,05] (Figure 1).
Conclusion |
L’effraction tumorale peropératoire ne semble pas avoir d’impact sur le pronostic oncologique à moyen terme. L’expérience du chirurgien, la taille tumorale et la présence d’une graisse adhérente péri rénale étaient des facteurs de risque d’effraction tumorale.
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Vol 27 - N° 13
P. 711 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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