Profil de résistance aux antibiotiques dans les infections urinaires communautaires au Liban - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
Déterminer le profil actuel de résistance aux antibiotiques dans les infections urinaires communautaires dans un pays du Moyen-Orient, évaluer ces résistances en fonction des antécédents cliniques des patients et susciter une prise de conscience quant à l’utilisation intempestive des antibiotiques.
Méthodes |
Nous avons réalisé en 2016 une étude prospective descriptive sur 3 mois consécutifs concernant des patients non hospitalisés qui avaient une infection urinaire. La culture des urines a été réalisée dans l’un de deux laboratoires centraux de Beyrouth. Un questionnaire fut rempli par les patients concernés indiquant l’âge, le sexe, la survenue ou non d’infection urinaire antérieure, la prise antérieure d’antibiotiques ou antécédent d’instrumentation urologique. Au total, 313 patients furent Inclus dans l’étude (uroculture positive et questionnaire rempli). Trentz patients avaient une infection urinaire multibactérienne. L’effectif terminal consistait ainsi en 343 germes.
Résultats |
Les entérobactéries constituaient la majorité des bactéries cultivées (297 souches, 87 %) avec 194 (57 %) souches d’Escherichia coli (E. coli). Soixante-huit (23 %) bactéries secrétant des bêtalactamases à spectre élargie (BLSE) étaient identifiées chez 63 patients, dont 54 (79 %) E. coli. Parmi les patients qui avaient une infection à germe BLSE, 25 (40 %) n’avaient pas des antécédents d’infections urinaires, 28 (44 %) n’avaient pas pris des antibiotiques auparavant et 41(65 %) n’avaient pas d’antécédents urologiques. Vingt-huit (44 %) patients avec germes BLSE étaient asymptomatiques et 12(19 %) avaient moins que 20 ans. Les tableaux ci-dessous montrent le taux de résistance aux quinolones des différentes souches BLSE et non BLSE (Tableau 1) et le profil de résistance aux antibiotiques des souches BLSE (Tableau 2).
Conclusion |
Nous assistons à une augmentation de la fréquence des entérobactéries BLSE dans les infections urinaires communautaires même chez ceux qui n’ont pas des antécédents urologiques ni de prise antibiotique antérieure. La résistance aux quinolones des souches BLSE et non-BLSE est élevée alors que la résistance à la fosfomycine et aux furanes reste faible. Une campagne de sensibilisation auprès des professionnels de santé est fortement recommandée afin de limiter l’utilisation intempestive et inadaptée des antibiotiques.
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Vol 27 - N° 13
P. 727 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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