Le diabète impacte les résultats fonctionnels de la photo-vaporisation prostatique au laser Greenlight® XPS 180-W - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
Évaluer les résultats fonctionnels des patients diabétiques opérés par photo-vaporisation prostatique (PVP) d’une hypertrophie bénigne de prostate (HBP) compliquée de symptômes du bas appareil urinaire (SBAU).
Méthodes |
Entre janvier 2012 et décembre 2015, 1070 patients ont été opérés dans un centre expert d’une HBP compliquée de rétention aiguë d’urine (RAU) ou résistante aux traitements médicamenteux par PVP laser Greenlight® XPS 180-W. L’analyse a comparé 120 patients diabétiques de type II à 120 patients non diabétiques par appariement 1:1 portant sur l’âge, le volume prostatique (VP) et l’IPSS préopératoire. Les données fonctionnelles (IPSS, ICS SF Male Score, débimétrie, PSA) ont été recueillies prospectivement. Les données continues et catégorielles ont été comparées par test de Kruskall–Wallis et Chi2, respectivement.
Résultats |
Les VP moyens étaient de 58,3g 32,2 et de 60,5g 36,7 dans les groupes diabétique et témoin, respectivement (p=0,624). Les patients diabétiques avaient des comorbidités significativement plus lourdes, une sonde vésicale pour RAU et une bactériurie préopératoire dans 55,8 % et 56,0 %, respectivement (p<0,001). L’énergie délivrée de 4,3KJ/g en moyenne était comparable dans les deux groupes (Tableau 1). Les durées de sondage, d’hospitalisation ainsi que le taux d’échec de reprise mictionnelle initiale et à j90 étaient augmentées dans le groupe diabétique (p=0,009, p<0,001 et p=0,026, p=0,058, respectivement). Les patients diabétiques avaient une nycturie pré- et postopératoire, une incontinence urinaire à l’effort et par impériosité significativement plus importante à 3 mois (p=0,017, p=0,003 et p<0,001, p=0,013) (Tableau 2). Le score IPSS, le débit maximal, le résidu post-mictionnel et le PSA postopératoire moyen étaient comparables dans les deux groupes (Figure 1).
Conclusion |
La PVP Greenlight® XPS chez les patients diabétiques de type II n’augmente pas le risque de complications postopératoires et offre des résultats fonctionnels dans l’ensemble satisfaisants. Toutefois les résultats légèrement inférieurs sur les symptômes de la phase de remplissage et le plus fort taux d’incontinence postopératoire précoce invite à la prudence dans cette population en considérant toujours la possibilité d’une participation d’une cystopathie diabétique à la genèse des troubles mictionnels de ces patients.
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Vol 27 - N° 13
P. 732 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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