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Caractéristiques anatomopathologiques des tumeurs testiculaires dans une population de patients infertiles traités par orchidectomie partielle - 07/11/17

Doi : 10.1016/j.purol.2017.07.121 
S. Lagabrielle 1, , X. Durand 2, S. Droupy 3, V. Izard 4, F. Marcelli 5, E. Huyghe 6, L. Ferretti 7
1 CHU Bordeaux Pellegrin, Bordeaux, France 
2 Hia Begin, Saint-Mande, France 
3 CHU de Nîmes, Nîmes, France 
4 CHU de Kremlin-Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 
5 CHU de Lille, Lille, France 
6 CHU de Toulouse, Toulouse, France 
7 CHU de Bordeaux, hôpital Robert-Picqué, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectifs

Les tumeurs testiculaires découvertes lors d’un bilan d’infertilité sont souvent de faibles volumes. L’orchidectomie totale est le traitement de référence mais une chirurgie partielle peut s’envisager pour sauvegarder du parenchyme testiculaire et maintenir une fonction endocrine et exocrine. L’objectif de cette étude était d’étudier les particularités anatomopathologiques des tumeurs testiculaires chez les patients infertiles et d’étudier la faisabilité d’une orchidectomie partielle en première intention.

Méthodes

Une étude rétrospective multicentrique a permis de rassembler les données issues de patients infertiles, chez qui a été mis en évidence une tumeur testiculaire au cours du bilan d’infertilité. Un total de 32 patients traités par orchidectomie partielle a été inclus. Les patients inclus étaient des hommes de tous âges qui consultaient pour une infertilité avec un spermogramme altéré et chez qui l’examen clinique et/ou une échographie confirmai(en)t le diagnostic de tumeur intratesticulaire. Les patients opérés d’une orchidectomie totale d’emblée ont été exclus.

Résultats

La moyenne d’âge était de 36 ans (IIQ 32–37). La moitié des patients étaient azoosperme (16/32), un quart oligosperme (8/32) et 28 % teratosperme (9/32). Le plus grand axe tumoral échographique était en moyenne de 8,7mm (IIQ 5–10). Un total de 8/32 (25 %) des patients avaient une tumeur maligne (séminome 7/32, 22 % ; tératome 1/32, 3 %) et 24/32 (75 %) avaient une lésion bénigne (Leydigome 23/32, 72 % ; cicatrice fibreuse 1/32, 3 %). L’analyse extemporanée n’avait pas diagnostiqué le caractère malin dans 50 % (4/8), mais avait identifié 88 % (21/24) des tumeurs bénignes. Vingt-cinq pour cent des patients ont eu une orchidectomie totale complémentaire (8/32), dont 6/8 (75 %) parmi les patients atteint d’une tumeur maligne. Sur un suivi moyen de 26,1 mois (IIQ 8–31,3), un patient (3 %) a eu une récidive de type Leydigome homolatéral. Aucun patient n’avait de métastases. Un seul patient a donné paternité (3 %).

Conclusion

Cette étude met en évidence, dans une population de patients infertiles, que des tumeurs de faibles volumes sont en majorité bénignes et de bon pronostic. L’analyse extemporanée restait aléatoire pour affirmer le diagnostic de malignité, mais présentait une bonne sensibilité pour identifier une tumeur bénigne. La sauvegarde de parenchyme testiculaire pourrait donc être envisagée en première intention chez des hommes infertiles avec une possibilité d’orchidectomie totale secondaire.

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Vol 27 - N° 13

P. 737 - novembre 2017 Retour au numéro
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